Incertitude : préserver son équilibre mental
- Posted on 23/07/2025 17:25
- Film
- By abelozih@sante-education.tg

Extrait de l'article: L’instabilité politique, les bouleversements sociaux, ou les débats publics polarisants, autant de facteurs d'incertitude qui, ces dernières semaines, semblent s’intensifier. Si ces situations échappent souvent au contrôle direct de soi, elles ne lai
L’instabilité
politique, les bouleversements sociaux, ou les débats publics polarisants,
autant de facteurs d'incertitude qui, ces dernières semaines, semblent
s’intensifier. Si ces situations échappent souvent au contrôle direct de soi,
elles ne laissent pas sa santé mentale indemne. L’angoisse collective,
l’inquiétude face à l’avenir, ou encore le sentiment d’impuissance peuvent
créer une pression émotionnelle réelle. Que faire alors ?
En période d'incertitude, il est crucial de préserver son
équilibre mental en adoptant des stratégies pour gérer le stress et l'anxiété.
Se
protéger sans se couper
Dans
une société hyperconnectée, l'information circule en continu. Les notifications
s’enchaînent, les actualités défilent à vive allure sur les réseaux sociaux,
les chaînes d'information en continu saturent les esprits. Il devient alors
vital de prendre conscience de l’effet que ces flux d’actualités ont sur la
santé mentale.
Limiter
la consommation d’informations peut aider à éviter la surcharge mentale. Cela
peut passer par désactiver les notifications d’actualités sur son téléphone, choisir
un moment précis pour s’informer (matin ou soir), éviter les sources
sensationnalistes ou anxiogènes.
Lorsqu’un
sujet tient à cœur, il peut être tentant de réagir impulsivement sur les
réseaux sociaux. Pourtant, il est préférable d’exprimer ses opinions de manière
réfléchie, d’éviter les réactions émotionnelles excessives et de ne pas se
laisser happer par des propos haineux ou les débats enflammés. Se rappeler que
tout ce que l’on lit n’est pas nécessairement vrai aide à prendre du recul.
Miser
sur le lien humain
Dans
une société de plus en plus polarisée, il est sain d’avoir autour de soi des
personnes aux opinions diverses. Dialoguer avec des proches aux vues opposées
peut enrichir sa compréhension du monde, à condition de le faire avec respect
et écoute active.
Lorsque
les discussions deviennent trop tendues, faire une pause est préférable à
l’escalade. Il est tout à fait possible de ne pas être d’accord sans se rejeter
mutuellement. Cultiver l’empathie et la bienveillance dans ses relations
protège aussi la santé mentale dans les périodes tendues.
Parler
plutôt que ruminer
Face
à la pression, ne pas garder ses émotions pour soi est essentiel. Parler à un
ami de confiance, un proche, ou même à un professionnel peut alléger le poids
mental. Si le stress devient envahissant, il existe des structures d’aide
psychologique dans les centres de santé.
Il
ne faut pas minimiser son mal-être ni attendre d’être « au bout du rouleau » pour demander de l’aide. Exprimer ses
doutes, ses peurs, ses incertitudes permet souvent de mieux les comprendre et
de les dépasser.
Prendre
soin de soi, malgré tout
Quand l’extérieur semble
chaotique, se recentrer sur des routines simples mais bénéfiques pour la santé
mentale peut faire toute la différence. Dormir à horaires réguliers, limiter
les écrans avant le coucher. Manger de manière équilibrée, même avec un budget
serré. Il faut pratiquer une activité physique, aussi simple qu’une marche
quotidienne. Éviter l’abus d’alcool ou de substances, souvent utilisés comme
échappatoire temporaire, cultiver des loisirs tels que la lecture, la musique, le
jardinage.
Ces
gestes ne résolvent pas les conflits du monde, mais ils renforcent la
résilience personnelle face à eux.
Protéger
aussi les plus jeunes
Les
enfants, eux aussi, ressentent les tensions. Ils perçoivent les angoisses de
leurs parents, entendent les nouvelles ou voient les images diffusées à la
télévision ou sur internet. Il est important de les accompagner avec honnêteté
et mesure. Observer leurs réactions comme l’irritabilité, les cauchemars, le
changement de comportement, permet de détecter un éventuel malaise.
Il
convient alors de leur expliquer la situation avec des mots simples, de répondre
à leurs questions sans dramatiser, d’éviter la surexposition aux médias.
Raymond
DZAKPATA
Source :
« National Institute for Health and Care Excellence », (Angleterre)