Après un accident cardiovasculaire, reprendre l’activité physique

Après un accident cardiovasculaire, reprendre l’activité physique
Extrait de l'article: Au Togo, les accidents cardiovasculaires sont très fréquents. Si de nombreuses personnes s’en sortent, ces survivants doivent être extrêmement attentifs à leur mode de vie. En effet, une proportion d’entre eux fera une récidive dans les cinq années s

Au Togo, les accidents cardiovasculaires sont très fréquents. Si de nombreuses personnes s’en sortent, ces survivants doivent être extrêmement attentifs à leur mode de vie. En effet, une proportion d’entre eux fera une récidive dans les cinq années suivant le premier accident. Dans ce contexte, la reprise d’une activité sportive apparaît comme l’un des meilleurs moyens de prévenir un nouvel accident. L’activité physique est cruciale pour diminuer les risques de récidives. Mais il n’est pas toujours facile de s’y remettre.

L’activité physique permet de diminuer tous les facteurs de risques de récurrence d’un accident cardiovasculaire: la pression artérielle, les mauvaises graisses, le diabète, le tabac, l’alcool et l’obésité. Le sport n’est pas un remède magique, mais presque. La reprise d’une activité physique modérée permet une diminution de 30% du risque de faire un deuxième accident cardiovasculaire.

Pourtant, peu de patients suivent ces recommandations. On ne verra jamais un patient commencer tout seul une activité physique après un accident cardiovasculaire : c’est trop dur et effrayant. Reprendre le sport est en effet plus facile à dire qu’à faire. D’autant qu’il ne faut pas s’y prendre n’importe comment ni n’importe quand. Il ne faut pas reprendre trop précocement, il y a un risque de faire un autre accident. A minima, il faut faire un test d’effort, qui fait partie du programme de réadaptation cardiaque. Cela permet de savoir à quel niveau on peut reprendre le sport et jusqu’à quelle fréquence cardiaque on peut pousser son cœur sans danger.

Dépasser la peur

Suivre un programme de réadaptation cardiaque est une aide précieuse pour reprendre l’activité physique dans de bonnes conditions. Ce programme personnalisé, encadré par un cardiologue, est très franchement bénéfique: il peut diminuer de près de 25 % les risques de récidives. Pourtant, peu des patients suivent des programmes de ce type après un premier accident cardiovasculaire. Ils sont généralement effrayés à l’idée que cela recommence, donc ils n’osent plus faire de sport.

En revanche, parmi ceux qui entrent dans un programme de réadaptation cardiaque, plus de la moitié continueront d’avoir une activité physique. La réadaptation cardiaque peut être effectuée durant la journée à raison de 3 à 5 séances par semaine pendant un ou deux mois. Le programme peut aussi être suivi lors d’une hospitalisation pendant 2 à 3 semaines.  Les séances sont structurées autour de l’activité physique, surtout la marche, le vélo, la danse classique, monter/descendre les escaliers. En parallèle, des cardiologues et des diététiciens dispensent des conseils sur l’alimentation et la gestion de l’effort physique. Une fois le programme terminé, le patient est libre de voler de ses propres ailes. Il n’y a pas de limite à l’activité physique : le patient sait ce qu’il peut faire et peut donc rejoindre n’importe quel club ou salle de sport.

Quelles activités contre la sédentarité ?

Une fois le programme terminé, tout type d’activité physique est fortement encouragé afin de limiter la sédentarité. En particulier, on préconise généralement à un malade cardiaque de pratiquer un sport d’endurance d’intensité faible à modérée 20 à 30 minutes par jour une à trois fois par semaine. La natation et le vélo sont par exemple d’excellentes options pour faire travailler son cœur en douceur, tout en évitant les chocs pour les articulations en cas de surcharge pondérale. Autre option : la marche, qui permet de conjuguer activité physique et promenades familiales.

Elom AKAKPO

Source : « Le Figaro »

Auteur
sa
Rédacteur
Abel OZIH

Au Togo, les accidents cardiovasculaires sont très fréquents. Si de nombreuses personnes s’en sortent, ces survivants doivent être extrêmement attentifs à leur mode de vie. En effet, une proportion d’entre eux fera une récidive dans les cinq années s

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