Excès d’alcool : poison pour le cerveau

Excès d’alcool : poison pour le cerveau
Extrait de l'article: L'alcool, bien plus qu'une simple substance euphorisante, représente un véritable danger pour la santé. Au Togo, 67,20% des jeunes de plus de 29 ans consomment de plus en plus de l’alcool révèle l’étude de L’ONG Recherche action prévention accompagn

L'alcool, bien plus qu'une simple substance euphorisante, représente un véritable danger pour la santé.  Au Togo, 67,20% des jeunes de plus de 29 ans consomment de plus en plus de l’alcool révèle l’étude de L’ONG Recherche action prévention accompagnement des addictions (RAPAA) menée en 2020. Les données recueillies révèlent d’ailleurs que 77,5% des hommes consomment du Sodabi et ses dérivés contre 22,5 de femmes. 30,8% des personnes ayant un niveau primaire, 37,4% de celles qui ont atteint le niveau secondaire consomment le sodabi contre 24,1% de personnes ayant atteint le niveau supérieur. L’alcool chez les jeunes est un véritable fléau, car le cerveau continue de se développer même à l’âge adulte.

Alteration des facultés cognitives

Il peut altérer les capacités cérébrales à longue échéance, entraînant des troubles de la mémoire, de l’impulsivité, des difficultés à mener des réflexions. Selon le National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism (centre américain de recherche sur les addictions), un effet anxiolytique et euphorisant se produit à partir de ce moment. L’ambiance et les conversations se détendent. Des freins sautent. On se préoccupe beaucoup moins de savoir si une blague douteuse sera bien perçue en public. On se lâche. Avec des effets plus ou moins sympathiques d’une personne à l’autre.

En 2017, une synthèse d’études réalisée par l’équipe de la neuroscientifique Karina Abrahao, de l’université brésilienne de São Paulo, a montré qu’à partir de 0,25 gramme par litre, la vision et la capacité de concentration baissent chez la plupart des gens ; les sensations subjectives commencent à s’altérer, de même que notre comportement. 


Le chercheur en addiction Hitoshi Morikawa, de l’université du Texas, à Austin, explique quant à lui que cette libération résulte d’un surcroît d’activité des neurones à dopamine dans l’aire tegmentale ventrale, un noyau profond du cerveau qui fait également partie du système de récompense. Il semble que l’éthanol y modifie la perméabilité de la membrane cellulaire à certains ions, et déclenche ainsi des impulsions nerveuses…

Dans les colonnes du « Lancet Public Heath », des chercheurs français ont révélé un lien inquiétant entre la consommation excessive d'alcool et le risque de développer des démences, dont la maladie d'Alzheimer. Selon eux, l’alcoolisme multiplie par trois le risque de démences en général et par deux celui de développer la maladie d’Alzheimer.  Un autre neuromédiateur impliqué dans les effets de l’alcool est la sérotonine. Ses taux augmentent rapidement lorsqu’on boit. Trois zones du cerveau sont concernées : l’hippocampe, l’aire tegmentale ventrale et le noyau accumbens.

Dans une étude menée sur des souris, des chercheurs de l’University of Texas Health Science Center, à San Antonio, a démontré en 2006 que l’éthanol empêchait l’évacuation de la sérotonine de la fente synaptique (au niveau de la jonction entre neurones), ce qui permettait au neurotransmetteur d’adhérer plus longtemps à ses récepteurs. Un effet similaire à celui des antidépresseurs. Pour préserver la santé du cerveau et réduire le risque de démence, il est essentiel de limiter la consommation ou, mieux encore, d'arrêter complètement de boire l’alcool.

Jean ELI & Esther KOLANI (Stagiaire)

Auteur
santé éducation
Rédacteur
Abel OZIH

L'alcool, bien plus qu'une simple substance euphorisante, représente un véritable danger pour la santé. Au Togo, 67,20% des jeunes de plus de 29 ans consomment de plus en plus de l’alcool révèle l’étude de L’ONG Recherche action prévention accompagn

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