Promouvoir le respect des droits humains pour mettre fin au sida
- Posted on 28/11/2024 19:42
- Film
- By abelozih@sante-education.tg
Extrait de l'article: Le monde peut mettre fin au sida, pour autant que les droits de toutes et tous soient protégés. En plaçant les droits humains au centre et les communautés en tête, le monde est en mesure d’éliminer cette menace pour la santé publique d’ici à 2030.
Le monde peut mettre fin au sida, pour
autant que les droits de toutes et tous soient protégés. En plaçant les droits
humains au centre et les communautés en tête, le monde est en mesure d’éliminer
cette menace pour la santé publique d’ici à 2030.
Alors
que le monde se prépare à célébrer la Journée mondiale de lutte contre le sida,
le 1er décembre, l’ONUSIDA rappelle avec force que le respect des
droits humains est la clé pour éradiquer cette pandémie d’ici 2030.
Des
progrès significatifs, mais insuffisants
Depuis
15 ans, les efforts mondiaux ont permis de réaliser des avancées considérables
dans la lutte contre le VIH. En 2023, 30,7 millions de personnes vivant avec le
VIH, soit 77 % des patients concernés, ont accès à un traitement antirétroviral
(ARV), contre seulement 7,7 millions en 2010. Cette évolution a entraîné une
baisse de 51 % des décès liés au sida.
Au
Togo, les résultats sont tout aussi encourageants. En 2023, sur les 100 000
personnes vivant avec le VIH, 88 % connaissent leur statut sérologique, 84 %
sont sous traitement ARV, et 76 % ont une charge virale supprimée. De plus, les
nouvelles infections ont chuté de 65 % et les décès liés au sida ont diminué de
66 % entre 2010 et 2023. Cependant, ces progrès restent fragiles. Dans au moins
28 pays, les nouvelles infections par le VIH augmentent, et les enfants restent
particulièrement vulnérables. Par exemple, au Togo, seuls 68 % des enfants
vivant avec le VIH ont accès au traitement, contre 85 % pour les adultes.
Les
droits humains au cœur de la lutte
Le
rapport intitulé “Take the Rights Path” publié par l’ONUSIDA insiste sur une
évidence : protéger les droits humains est indispensable pour une riposte
efficace et durable au VIH.
La
lutte contre la violence basée sur le genre est cruciale. Au Togo, 12,7 % des
femmes âgées de 15 à 45 ans ont subi une violence conjugale récente. Ces
violences augmentent leur vulnérabilité au VIH. De plus, l’éducation joue un
rôle essentiel dans la prévention. Il est urgent d’investir dans l’éducation
des filles et d’introduire une éducation sexuelle complète pour réduire les
risques d’infection.
Garantir
l’accès aux soins pour les jeunes et les enfants
Dans
de nombreux pays, les jeunes se heurtent à des lois restrictives qui empêchent
l’accès au dépistage sans autorisation parentale. Cela contribue à une
méconnaissance de leur statut sérologique et freine la prévention. Les enfants,
quant à eux, sont souvent oubliés : un tiers d’entre eux ne bénéficie pas de
tests de dépistage dans les deux premiers mois de leur vie, et la couverture
des traitements reste insuffisante.
Lutter
contre la stigmatisation
La
marginalisation des minorités sexuelles et des groupes vulnérables aggrave la
situation. La criminalisation de ces populations augmente la stigmatisation,
les éloigne des services de santé et freine les progrès. Au contraire, des
changements législatifs récents dans certains pays montrent qu’il est possible
de lever les obstacles juridiques et sociaux pour faciliter l’accès aux soins.
Un
appel à agir
Pour
mettre fin au sida d’ici 2030, il est impératif de suivre “la voie des droits”.
Cela signifie protéger les femmes, les jeunes, les enfants et les groupes
vulnérables contre la violence, la discrimination et les obstacles juridiques.
L’ONUSIDA
reste optimiste : avec des politiques inclusives, des investissements dans
l’éducation et une lutte acharnée contre les lois discriminatoires, le monde
peut espérer éradiquer le sida comme menace pour la santé publique. La Journée
mondiale de lutte contre le sida 2024 est un rappel que la santé de tous dépend
du respect des droits de chacun.
Jean ELI