Comment l’activité physique favorise l’autonomie des personnes âgées

Comment l’activité physique favorise l’autonomie des personnes âgées
Extrait de l'article: Souvent moins actifs et plus sédentaires que les autres groupes d’âges, les seniors ont pourtant un intérêt majeur à se remettre au sport ou à l’activité physique : celui de réduire leur fragilité et donc, de prévenir la dépendance. En freinant...

Souvent moins actifs et plus sédentaires que les autres groupes d’âges, les seniors ont pourtant un intérêt majeur à se remettre au sport ou à l’activité physique : celui de réduire leur fragilité et donc, de prévenir la dépendance. En freinant les effets du vieillissement, l’activité physique permet de conserver une certaine mobilité et de préserver l’autonomie des personnes âgées dans leur vie quotidienne.

 

L’avancée en âge a des effets délétères sur la condition physique. Par exemple, la capacité cardio-respiratoire diminue de 5 à 10% par décennie à partir de 30 ans, tout comme la masse, la force et la puissance musculaires qui se réduisent avec l’âge.

Le principal message à faire passer est de sortir du « zéro activité ». Car même si l’on n’atteint pas les recommandations édictées par l’OMS (150 minutes d’activité physique hebdomadaire), le fait de bouger davantage contribue au maintien des fonctions les plus importantes pour rester autonome au cours du vieillissement. C’est le cas de la cognition, la mobilité ou la nutrition par exemple. 

 

Ralentir le vieillissement cérébral

Face à la dégradation cognitive (pertes de mémoire, difficultés de concentration, désorientation), qui est un des premiers obstacles à une vie autonome, la pratique régulière d’une activité physique est une solution efficace. L’effort que l’on produit lorsqu’on pratique une activité physique favorise la vascularisation et l’oxygénation du cerveau,. Cela contribue donc à combattre les altérations cérébrales liées à l’âge. 

Une analyse « Physical activity and risk of cognitive decline : a meta-analysis of prospective studies », publiée dans the « Journal of Internal Medicine » indique, par exemple, qu’un niveau élevé d’activité physique réduit le risque de déclin cognitif de 38 %. Une activité faible à modérée réduit quant à elle le risque de 35 %. Une autre étude « Leisure-time physical activity at midlife and the risk of dementia and Alzheimer’s disease » publiée dans « The Lancet Neurology » rapporte qu’une activité physique régulière à la moitié de la vie peut réduire le risque ou retarder l’apparition d’une démence ou d’un Alzheimer.

 

Réduire le risque de chute

Le risque de chute augmente avec l’âge, entraînant une perte de confiance en soi. Ce phénomène est dû à une diminution de la force musculaire, mais également à une altération de la souplesse et de l’équilibre. L’exercice physique mené pendant au moins un an réduit le risque de chute et le risque de chute sévère Le risque de fracture diminue.

 

Une vie sociale épanouie

De nombreuses études ont démontré que les relations sociales de qualité accroissent l’espérance de vie.  D’après une étude « Loneliness and Social Isolation as Risk Factors for Mortality : A Meta-Analytic Review », la solitude et l’isolement font augmenter la mortalité de manière comparable au tabagisme ou à la consommation d’alcool. Or, la pratique d’une activité physique conduit bien souvent les individus à être en relation avec les autres (sous réserve de respecter « les gestes barrière »). En cela, elle contribue à préserver notre équilibre psychologique, lui-même garant d’une bonne qualité de vie.

L’activité physique est un puissant mécanisme de socialisation intergénérationnel. En cela aussi, elle est un levier important pour une meilleure santé au cours du vieillissement. 

 

Aider à conserver un poids stable

Dernier élément à prendre en compte pour le maintien de l’autonomie : la nutrition. Il est établi que l’amaigrissement au cours du vieillissement a un impact négatif non seulement sur la masse et la puissance musculaires, mais aussi sur les capacités cognitives.

Il en est de même pour l’obésité, qui fait partie des facteurs de risque de la perte d’autonomie… une activité physique régulière aide à établir un équilibre énergétique, et par là, à conserver un poids stable au cours du temps.

William O.

Auteur
sa
Rédacteur
Raymond DZAKPATA

Souvent moins actifs et plus sédentaires que les autres groupes d’âges, les seniors ont pourtant un intérêt majeur à se remettre au sport ou à l’activité physique : celui de réduire leur fragilité et donc, de prévenir la dépendance. En freinant...

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