Comment l’activité physique favorise l’autonomie des personnes âgées
- Posted on 27/01/2023 11:39
- Film
- By raymonddzakpata@sante-education.tg
Extrait de l'article: Souvent moins actifs et plus sédentaires que les autres groupes d’âges, les seniors ont pourtant un intérêt majeur à se remettre au sport ou à l’activité physique : celui de réduire leur fragilité et donc, de prévenir la dépendance. En freinant...
Souvent moins actifs et plus sédentaires que les autres groupes d’âges, les seniors ont
pourtant un intérêt majeur à se remettre au sport ou à l’activité physique : celui de
réduire leur fragilité et donc, de prévenir la dépendance. En freinant les effets du vieillissement,
l’activité physique permet de conserver une certaine mobilité et de préserver
l’autonomie des personnes âgées dans leur vie quotidienne.
L’avancée en âge
a des effets délétères sur la condition physique. Par exemple, la capacité
cardio-respiratoire diminue de 5 à 10% par décennie à partir de 30 ans, tout
comme la masse, la force et la puissance musculaires qui se réduisent avec
l’âge.
Le principal
message à faire passer est de sortir du « zéro activité ». Car même
si l’on n’atteint pas les recommandations édictées par l’OMS (150 minutes
d’activité physique hebdomadaire), le fait de bouger davantage contribue au
maintien des fonctions les plus importantes pour rester autonome au cours du
vieillissement. C’est le cas de la cognition, la mobilité ou la nutrition par
exemple.
Ralentir le vieillissement cérébral
Face à la
dégradation cognitive (pertes de mémoire, difficultés de concentration,
désorientation), qui est un des premiers obstacles à une vie autonome, la
pratique régulière d’une activité physique est une solution efficace. L’effort
que l’on produit lorsqu’on pratique une activité physique favorise la vascularisation et l’oxygénation du cerveau,. Cela
contribue donc à combattre les altérations cérébrales liées à l’âge.
Une analyse « Physical
activity and risk of cognitive decline : a meta-analysis of prospective
studies », publiée dans the « Journal of Internal
Medicine » indique, par exemple, qu’un niveau élevé d’activité
physique réduit le risque de déclin cognitif de 38 %. Une activité faible
à modérée réduit quant à elle le risque de 35 %. Une autre étude « Leisure-time
physical activity at midlife and the risk of dementia and Alzheimer’s
disease » publiée dans « The Lancet Neurology »
rapporte qu’une activité physique régulière à la moitié de la vie peut
réduire le risque ou retarder l’apparition d’une démence ou d’un Alzheimer.
Réduire le risque de chute
Le risque de
chute augmente avec l’âge, entraînant une perte de confiance en soi. Ce
phénomène est dû à une diminution de la force musculaire, mais également à une
altération de la souplesse et de l’équilibre. L’exercice physique mené pendant
au moins un an réduit le risque de chute et le risque de chute sévère Le risque
de fracture diminue.
Une vie sociale épanouie
De nombreuses
études ont démontré que les relations sociales de qualité accroissent
l’espérance de vie. D’après une étude « Loneliness
and Social Isolation as Risk Factors for Mortality : A Meta-Analytic
Review », la solitude et l’isolement font augmenter la mortalité de
manière comparable au tabagisme ou à la consommation d’alcool. Or, la pratique d’une activité
physique conduit bien souvent les individus à être en relation avec les autres
(sous réserve de respecter « les gestes barrière »). En cela, elle
contribue à préserver notre équilibre psychologique, lui-même garant d’une
bonne qualité de vie.
L’activité
physique est un puissant mécanisme de socialisation intergénérationnel. En cela
aussi, elle est un levier important pour une meilleure santé au cours du
vieillissement.
Aider à conserver un poids stable
Dernier élément à
prendre en compte pour le maintien de l’autonomie : la nutrition. Il est établi que l’amaigrissement au cours du
vieillissement a un impact négatif non seulement sur la masse et la puissance
musculaires, mais aussi sur les capacités cognitives.
Il en est de même
pour l’obésité, qui fait partie des facteurs de risque de la perte
d’autonomie… une activité physique régulière aide à établir un équilibre
énergétique, et par là, à conserver un poids stable au cours du temps.
William O.