Observer les organes génitaux des enfants : vigilance des parents

Observer les organes génitaux des enfants : vigilance des parents
Extrait de l'article: L’observation des organes génitaux chez une petite fille ou un petit garçon est un sujet délicat mais essentiel pour les parents, notamment dans les premières années de la vie. Que ce soit pour des raisons d’hygiène, de santé ou d’éducation, il est p

L’observation des organes génitaux chez une petite fille ou un petit garçon est un sujet délicat mais essentiel pour les parents, notamment dans les premières années de la vie. Que ce soit pour des raisons d’hygiène, de santé ou d’éducation, il est parfois nécessaire d’examiner ou de surveiller cette zone du corps. Cependant, cette pratique doit toujours être encadrée par des principes de respect, de bienveillance, et de vigilance, afin de protéger l’intégrité physique et psychologique de l’enfant.

Chez les garçons, plusieurs situations sont fréquentes. Les testicules, par exemple, n’arrivent pas toujours à descendre correctement dans le scrotum (la petite poche sous le pénis), c’est ce qu’on appelle la cryptorchidie. Parfois, l’ouverture de l’urètre, le petit canal qui permet d’uriner n’est pas située au bon endroit, mais en dessous du pénis, c’est l’hypospadias. Enfin, il peut arriver que le prépuce, c’est-à-dire la petite peau qui recouvre le gland, soit trop serré, c’est ce qu’on appelle le phimosis.

Chez les petites filles, les petites lèvres peuvent parfois se coller partiellement entre elles, on parle de synéchies. L’hymen, cette fine membrane qui ferme partiellement l’entrée du vagin, peut parfois être complètement fermé, empêchant l’écoulement normal des règles plus tard. Dans de très rares cas, la nature complique davantage les choses et rend difficile de distinguer clairement le sexe à la naissance. On parle alors d’anomalies de la différenciation sexuelle.

Ces anomalies apparaissent souvent pour plusieurs raisons. Elles peuvent être liées à des antécédents familiaux, à certaines influences pendant la grossesse comme l’exposition à des substances qui perturbent les hormones, ou encore à une naissance prématurée, qui augmente le risque de testicules non descendus. Dans bien des cas, il s’agit d’un mélange de facteurs.

Pour détecter tôt ces anomalies, l’examen des organes génitaux doit commencer dès la naissance et se poursuivre régulièrement lors des changements de couche ou du bain. Vers 2-3 ans, une vigilance particulière est nécessaire, car certaines anomalies, comme les testicules non descendus, doivent être traitées rapidement pour éviter des complications futures. Bien observer les parties intimes des enfants, ne jamais tirer sur un prépuce serré, ne pas tenter de décoller des lèvres collées. Et dès qu’on a un doute, consulter.

Un diagnostic précoce permet d’éviter des complications comme l’infertilité ou les infections, et de planifier le traitement le plus adapté. Selon le cas, il peut s’agir d’une simple surveillance, d’un geste local, ou dans certains cas graves d’une chirurgie reconstructrice. Au Togo, les moyens de prise en charge existent, et les spécialistes savent guider les parents pas à pas.

William O.

Article validé par Dr Bénédicta Kafui Améwoui, Gynécologue- Obstétricienne, Responsable de la clinique Group Medical (Lomé-Togo)

Auteur
santé éducation
Rédacteur
Abel OZIH

L’observation des organes génitaux chez une petite fille ou un petit garçon est un sujet délicat mais essentiel pour les parents, notamment dans les premières années de la vie. Que ce soit pour des raisons d’hygiène, de santé ou d’éducation, il est p

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