Observer les organes génitaux des enfants : vigilance des parents
- Posted on 19/10/2025 13:07
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- By abelozih@sante-education.tg

Extrait de l'article: L’observation des organes génitaux chez une petite fille ou un petit garçon est un sujet délicat mais essentiel pour les parents, notamment dans les premières années de la vie. Que ce soit pour des raisons d’hygiène, de santé ou d’éducation, il est p
L’observation des organes génitaux chez
une petite fille ou un petit garçon est un sujet délicat mais essentiel pour
les parents, notamment dans les premières années de la vie. Que ce soit pour
des raisons d’hygiène, de santé ou d’éducation, il est parfois nécessaire
d’examiner ou de surveiller cette zone du corps. Cependant, cette pratique doit
toujours être encadrée par des principes de respect, de bienveillance, et de vigilance,
afin de protéger l’intégrité physique et psychologique de l’enfant.
Chez les garçons, plusieurs situations sont
fréquentes. Les testicules, par exemple, n’arrivent pas toujours à descendre
correctement dans le scrotum (la petite poche sous le pénis), c’est ce qu’on
appelle la cryptorchidie. Parfois, l’ouverture de l’urètre, le petit canal qui
permet d’uriner n’est pas située au bon endroit, mais en dessous du pénis,
c’est l’hypospadias. Enfin, il peut arriver que le prépuce, c’est-à-dire la
petite peau qui recouvre le gland, soit trop serré, c’est ce qu’on appelle le
phimosis.
Chez les petites filles, les petites lèvres peuvent
parfois se coller partiellement entre elles, on parle de synéchies. L’hymen,
cette fine membrane qui ferme partiellement l’entrée du vagin, peut parfois
être complètement fermé, empêchant l’écoulement normal des règles plus tard.
Dans de très rares cas, la nature complique davantage les choses et rend
difficile de distinguer clairement le sexe à la naissance. On parle alors
d’anomalies de la différenciation sexuelle.
Ces anomalies apparaissent souvent pour plusieurs
raisons. Elles peuvent être liées à des antécédents familiaux, à certaines
influences pendant la grossesse comme l’exposition à des substances qui
perturbent les hormones, ou encore à une naissance prématurée, qui augmente le
risque de testicules non descendus. Dans bien des cas, il s’agit d’un mélange
de facteurs.
Pour détecter
tôt ces anomalies, l’examen des organes génitaux doit commencer dès la
naissance et se poursuivre régulièrement lors des changements de couche ou du
bain. Vers 2-3 ans, une vigilance particulière est nécessaire, car certaines
anomalies, comme les testicules non descendus, doivent être traitées rapidement
pour éviter des complications futures. Bien observer les parties intimes des enfants, ne jamais tirer sur un
prépuce serré, ne pas tenter de décoller des lèvres collées. Et dès qu’on a un
doute, consulter.
Un diagnostic précoce permet d’éviter des
complications comme l’infertilité ou les infections, et de planifier le
traitement le plus adapté. Selon le cas, il peut s’agir d’une simple
surveillance, d’un geste local, ou dans certains cas graves d’une chirurgie
reconstructrice. Au Togo, les moyens de prise en charge existent, et les
spécialistes savent guider les parents pas à pas.
William O.
Article
validé par Dr Bénédicta Kafui Améwoui, Gynécologue- Obstétricienne, Responsable
de la clinique Group Medical (Lomé-Togo)