« Noël sans Handicap 2023 » célébré avec faste au CNAO

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Extrait de l'article: « Noël sans Handicap » a été observé le vendredi 22 décembre dans les locaux du Centre National d'Appareillage Orthopédique (CNAO) de Lomé. L’objectif de cette initiative est de procurer de la joie aux enfants en situation de handicap dans le cadre d

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« Noël sans Handicap » a été observé le vendredi 22 décembre dans les locaux du Centre National d'Appareillage Orthopédique (CNAO) de Lomé. L’objectif de cette initiative est de procurer de la joie aux enfants en situation de handicap dans le cadre des fêtes de Noël et du Nouvel an.   A cet effet plus de 350 enfants en situation de handicap et suivant une rééducation fonctionnelle au CNAO-Lomé ont bénéficié des kits composés de vivres et non-vivres. Ceci afin de leur permettre de bien fêter à domicile.

La fête de Noël est l’une des fêtes dédiées aux enfants, porteuse de joie avec le mythe du père noël et les cadeaux offerts. Cependant, beaucoup de familles togolaises ayant des enfants en situation de handicap n’arrivent pas à offrir ces moments de joie et de gaieté à leur progéniture.  Pour combler ce vide pendant ces moments de fête, le CNAO-Lomé a organisé avec l'appui des partenaires une rencontre d’échanges et de partage avec les parents et amis des enfants en situation de handicap suivant une rééducation fonctionnelle dans ledit centre.  Le CNAO a procédé à la distribution des kits et nombreux cadeaux à ces enfants. Il s’agit à travers ce geste de permettre aux enfants de pouvoir se divertir, et de s’épanouir pendant les fêtes de fin d’année.

Pour le Directeur du CNAO-Lomé, Innocent Tokpessa Lakna, « il est important de donner de la joie aux enfants et aux parents qui viennent au CNAO pour les soins. Nous voulons que les parents se sentent en joie avec leurs enfants en vivant comme s'ils n'ont pas d'handicap. Nous voulons aussi renforcer l’inclusion de l’enfant handicapé pour son autonomisation effective et celle de leur mère. « Noel sans handicap »  est mené pour que les enfants victimes de handicap ne se sentent pas marginalisés et qu’ils puissent jouir pleinement de leurs droits. Et, qu’il y ait l’inclusion entre les autres enfants afin qu’ils puissent affronter les aspects de la vie sociale.  »

Les représentants Firakouma Mimatéa, du Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l'Unité Nationale (HCRRUN) et Khadim Youck de l’association « Un espoir, un sourire » ont exprimé leur gratitude au CNAO en exhortant les mamans à toujours aimer, dorloter, chérir et prendre soin de leur enfant en situation de handicap.

Les parents d’enfants en situation de handicap, a l’instar de Kodjo Djossou., Electricien auto, père de Nathanaëlle, une fille souffrant de pied bot, a manifesté sa reconnaissance au CNAO pour l’accueil, le soutien, la prise en charge et l’accompagnement de son enfant. Accueillir l’enfant porteur de handicap quel que soit son handicap créé de nombreux bouleversements et des remises en question profondes dans l’identité personnelle, du couple et de la famille. « Être parent d'un enfant handicapé c’est difficile. Je me suis dit que la vie ne serait plus jamais comme avant. Mais après des séances au CNAO, j’ai vu une amélioration. Ma fille arrive à marcher. Et c’est une joie pour moi », a témoigné Kodjo Djossou.

Valoriser la personne en situation de handicap

La rencontre a également permis de sensibiliser les mamans sur la valeur d’une personne en situation de handicap. Dans les communautés togolaises, les personnes vivant avec un handicap sont marginalisées. Ce qui fait que beaucoup des parents, vulnérables pour la plupart, maintiennent souvent leurs enfants à l’abri du regard des autres. Cet isolement n’est pas exempt de conséquences sur le développement et l’épanouissement des enfants. « Tout handicap à l’heure actuelle se prend en charge, se traite. Quand un enfant présente un handicap, cela ne doit pas être l’occasion de honte. Nous avons des structures spécialisées qui peuvent accompagner et prendre en charge ces enfants, en vue de leur intégration et insertion dans la société », a souligné Innocent Lakna.

Il faut valoriser la personne vivant avec un handicap. C’est le préalable à la construction d’une société inclusive, ou d’une société qui n’exclut pas. Il faut valoriser la personne vivant avec un handicap dans toutes les organisations du pays quelle qu’elle soit et où qu’elle soit, cette valorisation est le point de départ d’un nouveau regard de la société sur la différence et sur les personnes qui nous apparaissent comme étant différentes de nous.

La rencontre a été agrémentée de prestations d’artistes, d’humoristes et un sketch montrant l’importance de la prise en charge des enfants atteints déficiences psychomotrices.

William O.