Variole de singe ou Mpox : signes et prévention
- Posted on 06/09/2024 14:30
- Film
- By raymonddzakpata@sante-education.tg
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L'Organisation Mondiale de
la Santé (OMS) a déclaré, le mercredi 14 août, une urgence de santé publique de
portée internationale (USPPI) en réponse à la propagation alarmante du virus
mpox en Afrique centrale et orientale. Ce virus, connu pour ses conséquences
dévastatrices, a récemment vu un sous-type plus virulent (clade 1b) faire son
apparition en Afrique de l'Est, suscitant des craintes mondiales quant à sa
létalité et sa transmissibilité, bien que des preuves formelles restent à
établir.
En 2024, le continent
africain a enregistré 17 541 cas de mpox, répartis dans 12 pays, causant 517
décès, selon Africa CDC. La progression rapide du virus et l’apparition de
nouvelles souches plus agressives soulèvent des préoccupations majeures pour la
santé publique, nécessitant une réponse internationale efficace et solidaire. A ce jour, le Togo n’a enregistré aucun cas. Le Togo
se met en alerte contre la maladie de la Variole du singe ou Mpox. Le ministère
de la santé a annoncé le jeudi 15 août 2024, le renforcement à tous les
niveaux, de la surveillance épidémiologique sur le territoire, y compris les
points d’entrée pour assurer la détection précoce. Un comité de gestion de
cette crise sanitaire a été mis en place
Comprendre la mpox
La mpox, causée par l'orthopoxvirus simien, se transmet principalement par contact direct avec une personne infectée, bien que la transmission via des objets contaminés ou des animaux infectés soit également possible. Cette maladie se manifeste souvent par une éruption cutanée douloureuse et persistante, accompagnée de symptômes tels que fièvre, maux de tête, et adénopathies, gonflements pathologiques d’un ou plusieurs ganglions du système lymphatique, l’un des principaux moyens de défense de l’organisme. Les formes graves, pouvant entraîner des complications comme des infections pulmonaires ou cérébrales, sont particulièrement redoutées chez les personnes immunodéprimées, les enfants, et les femmes enceintes.

Modes de
transmission et prévention
La transmission
interhumaine reste prédominante, notamment à travers un contact direct avec des
lésions cutanées et lors les relations sexuelles. Le virus peut aussi survivre
sur des surfaces contaminées, augmentant ainsi le risque d'infection par des
objets du quotidien. Des précautions strictes, telles que le lavage des mains
et la désinfection des surfaces, sont essentielles pour réduire la propagation.
La possibilité de transmission de l'homme à l'animal, bien que rare, a été
rapporté au sein de ménages, mais il s'agit d'un sujet qui nécessite une étude
approfondie.
Mesures de
protection et traitements
Les efforts pour contenir
la maladie incluent la sensibilisation aux symptômes de la mpox et la promotion
de pratiques préventives. L'OMS recommande l'isolement strict des personnes
infectées jusqu'à guérison complète. Bien qu'il n'existe pas de traitement
spécifique universellement disponible, des antiviraux comme le técovirimat offrent
une lueur d'espoir dans le traitement des formes graves de la maladie.
Vaccination
En matière de prévention,
des vaccins développés contre la variole ont été adaptés pour lutter contre la
mpox. Les campagnes de vaccination ciblées sont préconisées pour les personnes
à haut risque, bien que la vaccination de masse ne soit pas encore envisagée.
Malgré la vaccination, il est crucial de continuer à appliquer des mesures
préventives, car l'immunité acquise met du temps à se développer et n'est pas
garantie pour tous. Dès l’apparition des signes ou soupçons de ces signes
précités, il faut qu’on se rende dans un centre de santé pour une prise en
charge complète.
Raymond
DZAKPATA
Article validé par Pr Anoumou Yaotsè Dagnra,
Professeur agrégé de microbiologie à l’Université de Lomé