Torticolis : attention aux faux mouvements
- Posted on 27/11/2023 11:40
- Film
- By abelozih@sante-education.tg

Extrait de l'article: Le cou est composé de 85 muscles dont les plus connus sont les trapèzes. Ils soutiennent la tête et font la jonction avec le buste. Très sollicités, ils sont d'autant plus à risque de contracture. Si un faux mouvement est le plus souvent responsable
Le cou est composé de 85 muscles dont les plus connus
sont les trapèzes. Ils
soutiennent la tête et font la jonction avec le buste. Très sollicités, ils
sont d'autant plus à risque de
contracture. Si un faux mouvement est le plus souvent responsable de la douleur
au cou, d'autres facteurs déclenchants existent. Les connaître permet de
prévenir l’apparition d'un torticolis. La plupart de ces contractures
musculaires disparaissent d’elles-mêmes en deux ou trois jours.
Cou tordu, la tête repliée vers une épaule, incapable de la redresser sans
qu’une vive douleur ne se manifeste. Le froid
n'est pourtant pas le seul responsable C’est plutôt un facteur déclenchant
comme peuvent l’être le manque de
sommeil, l’excès d’effort
physique, le stress, le tabac et
le strabisme. Parce qu’ils fragilisent le muscle et favorisent les faux
mouvements.
Un muscle
fatigué se contrôle moins bien, il est moins réceptif à la proprioception,
c’est-à-dire la capacité du corps à se définir dans l’espace, Il risque de se
léser ou de se blesser plus facilement.
Si le froid a une part de responsabilité, elle est
indirecte. Car un muscle froid réagit
mal. Si le cou est mis sous contrainte dans une atmosphère refroidie, on
risque un claquage. D’où l’intérêt de porter une écharpe si on travaille en
extérieur.
Quant au tabac,
c’est sur un autre mode qu’il va agir sur le muscle : il diminue son
oxygénation, la contraction musculaire est moins bonne et le contrôle du
mouvement plus problématique.
Une mauvaise
position au travail
Un torticolis se déclenche aussi souvent à cause d’une
mauvaise position de travail, qui va solliciter certains groupes musculaires.
L’exemple classique, c’est la personne qui travaille rivée à son ordinateur, le cou penché en avant, ce qui
engendre une tension permanente de ses muscles postérieurs. Ceux-ci se
fatiguent, alors que, dans le même temps, s’opère une dégénérescence plus rapide des tendons, vertèbres, ligaments
et disques qui forment la structure du cou. Si la personne se baisse ou se
tourne pour chercher un dossier, saisir un objet lourd et que le mouvement est
un peu brutal, un torticolis
peut apparaître.
La bonne position devant
l'ordinateur : ne pas travailler le cou penché en avant pour regarder l'écran, mais
plutôt porter légèrement le regard vers le bas.
Un mouvement
répétitif
Les mouvements répétitifs peuvent engendrer des torticolis. Un exemple de geste à risque, c’est celui de la caissière de supérette qui passe sa journée à prendre des produits d’un côté de sa caisse et à les transférer de l’autre. Ce mouvement associant un effort et une torsion est particulièrement mauvais.
Par exemple, si on veut nettoyer ou peindre au
plafond, au-dessus de la tête utiliser
des rouleaux à long manche et penser à peindre autant que possible à la hauteur
des yeux. Ceci évite que le cou soit en hyperextension pour souffrir le
lendemain. Autrement dit, grimper sur un escabeau plutôt que de lever le bras
le plus haut possible en rejetant la tête en arrière.
Dernier point à éviter : porter une charge
volumineuse sur l’épaule. Le cou est alors en flexion et en légère torsion,
l’épaule descend, les muscles sont bandés : une position idéale pour avoir mal
au cou.
Arthrose,
traumatisme ou problème dentaire en cas de torticolis persistant.
Un torticolis banal se guérit de lui-même au bout de
quelques jours. Le meilleur moyen de le faire disparaître consiste à mettre le
muscle lésé au repos. Toute source de
chaleur (serviette enroulée autour du cou, massage manuel doux, gel chauffant) est
bienvenue. Eviter toute manipulation vertébrale sans investigations
approfondies. Car manipuler un cou avec une hernie discale, est le meilleur
moyen d’aggraver sa douleur.
Si le torticolis dure plus longtemps ou s’il récidive,
il faudra subir des examens plus poussés (radiologie, IRM…) pour rechercher une
cause organique, par exemple une arthrose
cervicale, des séquelles d’un traumatisme, ou encore d’un problème dentaire (mauvaise occlusion,
infection) ou oculaire (si la mauvaise vision amène à incliner la tête pour
mieux voir). S’il y a des signes associés, comme une faiblesse du bras et des
fourmillements, le spécialiste peut suspecter une atteinte vertébrale du cou (hernie discale etc.). On s’oriente
alors vers une solution chirurgicale.
Prévenir une
contracture musculaire au cou
Choisir un bon couchage. De
nombreux torticolis sont dus à une literie inadaptée (lit trop mou ou trop dur,
oreillers volumineux). Il existe des coussins préformés qui assurent un bon
maintien de la tête durant la nuit. Muscler
et assouplir son cou : mouvements doux de rotation et d’inclinaison. Privilégier
les aliments riches en magnésium. Le déficit en magnésium favorise les
contractures.
William O.
Article validé par Innocent
Lakna, Directeur du Centre National d’Appareillage Orthopédique (CNAO-Lomé)