Lancement du Projet « Ma Santé- Mes Droits » de Plan International Togo
- Posted on 16/03/2023 18:21
- Film
- By abelozih@sante-education.tg
Extrait de l'article: La question de promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs universels des adolescents reste d’actualité au Togo. La mise en œuvre de la stratégie Santé Sexuelle et Reproductive et Droits humains (SSRDH) est généralement entravée par d
La
question de promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs
universels des adolescents reste d’actualité au Togo. La mise en œuvre de la
stratégie Santé Sexuelle et Reproductive et Droits humains (SSRDH) est
généralement entravée par divers facteurs dont l’insuffisance de financement et
des lacunes en matière de capacités techniques. En réponse à cette situation, Plan
International Togo a initié le projet « Ma Santé- Mes Droits ». Un projet dont
l’objectif est de contribuer à ce que les systèmes de santé public et
communautaire des zones couvertes fournissent aux adolescents en général et en
particulier aux filles, une éducation sexuelle de qualité ainsi que des
informations et des services en matière de santé et droit sexuel et reproductif
qui leur soient adaptés et dans un environnement propice et sûr. Le
lancement des activités a été fait le lundi 13 mars à Tsévié par Adjovi
Lolonyo Apedoh-Anakoma, ministre de l'Action Sociale, de la Protection de la
Femme et de l'Alphabétisation. C’était en présence de Awa Faly Ba, Représentante Résidente de Plan International Togo. Avant le lancement, les parties
prenantes du projet ont procédé à la signature de la charte du projet.
L’Education Complète à la Sexualité (ECS) est institutionnalisée dans les documents politiques, mais les dispositions ne couvrent pas les huit concepts clé de l’ECS tels que définis par l’UNESCO et une résistance à cette approche existe. Les services de SSR sont en nombre insuffisant et souffrent d’une mauvaise infrastructure, d’un manque de personnel et de fournitures et de produits de base. En outre, les préjugés des prestataires dus aux normes et valeurs sociales dominantes signifient que le droit des adolescents à l’intimité, à un traitement sans jugement et à une information objective est souvent violé ; ce qui constitue un obstacle supplémentaire à l’accès des adolescents aux services de SSR, en particulier pour les filles. De plus, le Togo n’a pas encore développé des normes nationales pour des services de santé adaptés aux adolescents alignées sur les normes de l’OMS.
En
réponse à cette situation, Plan International a initié, en collaboration avec
l’ONG La Colombe et les Ministères en charge de la Santé, de l’Education et de
l’Action Sociale, le projet « Promotion de la santé et des droits
sexuels et reproductifs universels des adolescents vulnérables en Afrique de
l’Ouest-Togo, Région Maritime » ou « Ma Santé- Mes Droits ».
Ce projet contribue à une couverture santé publique et communautaire. Il promeut
un environnement favorable qui augmente l’accès à une éducation sexuelle, à des
informations et des services Santé, Droits Sexuels et Reproductifs (SDSR) complets et de qualité pour les adolescents,
en particulier les filles et les adolescents vulnérables de tous les sexes, y
compris les filles mariées, les adolescents non scolarisés et les jeunes mères.
D’après Awa Faly Ba, Représentante Résidente Plan International Togo, « Le droit à la santé est un droit fondamental que ce soit l’enfant, l’adolescent, l’humain de façon générale. Il est fréquent qu’en matière de droit à la santé, la spécificité de la jeune fille et de l’adolescente soit souvent occultée lorsqu’on se concentre sur la tranche d’âge adulte féminine ou le groupe de jeunes. Le projet vise particulièrement à mettre l’accent sur le droit de l’adolescente en matière de santé qui lui donne un accès concret. La dimension du droit doit permettre d’avoir un dialogue intergénérationnel, multi-acteur avec une dimension de leadership ».
« C’est
également l’opportunité à travers ce projet de pouvoir aller au-delà du tabou
qui entoure la vie sexuelle et donc discuter pour que les adolescentes soient
informées. Mais également qu’elles puissent avoir accès à tous les services qui
sont liés à leur sexualité. C’est lever un tabou tout en respectant nos normes,
nos traditions mais également nous assurer que l’information pertinente, les
services pertinents sont à la disposition des adolescentes. C’est une façon de
lutter contre les grossesses précoces et les grossesses non désirées qui sont
souvent source d’abandon scolaire particulièrement dans cette région du Togo », a
ajouté Awa Faly Ba.
Mise
en œuvre du projet
Le projet est financé à coût de 886.057.650F CFA par l’Union Européenne à 90% et par Plan Danemark à 10%. Il a une durée de 3 ans, du 1er juillet 2022 au 30 juin 2025. Il couvre six (06) pays dont le Togo (Benin, Burkina-Faso, Guinée, Guinée et Sierre-Léone). Il est mis en œuvre en partenariat avec, l’ONG La Colombe dans vingt-quatre (24) cantons de trois (03) préfectures de la Région Maritime (Zio, Vo et Yoto). Sur le terrain, il s’exécute avec la pleine participation des acteurs communautaires et les services déconcentrés des secteurs de la santé, l’éducation et de l’action Sociale.
La santé et les droits
sexuels sont des facteurs clés pour l’égalité entre les sexes et aussi pour la
croissance économique et le développement, la protection des enfants et
l’élimination des violences basées sur le genre. Par ailleurs, les
violations en matière de santé et des droits sexuels sont une forme de violence
à l’égard des femmes et des filles et cela entrave la réalisation des
programmes en matière d’égalité de genre.
Comptant sur l’engagement de tous les
acteurs impliqués dans la mise en œuvre de ce projet, la ministre en charge de
l’action sociale, Adjovi Lolonyo Apedoh-Anakoma a remercié l’Union Européenne
pour son appui financier au projet et pour son soutien indéfectible à l’Etat
togolais. Elle a réaffirmé l'engagement du Gouvernement, à apporter son appui
et l’accompagnement nécessaire à la réussite de ce projet. « …L'accès des filles aux services de
santé sexuelle et reproductive et les droits connexes restent toujours un défi
à relever. La communication parents-enfants sur les sujets de la SSR rencontre
toujours de la résistance, sinon, un sujet tabou. Dans ce contexte, le projet « Ma Santé,
Mes Droits », vient à point nommé…. Je reste convaincue que la mise en
œuvre de ce projet et les résultats auxquels il aura abouti, contribueront à
faire prendre conscience aux familles et aux communautés sur la nécessité d'une
communication entre parents et enfants Ceci pour éviter que nos enfants en
particulier nos filles périssent faute de connaissance. », a-t-elle
déclaré.
Impact visé par le projet sur les populations
Le projet Promotion de la Santé et des Droits Sexuels et Reproductifs Universels des Adolescents Vulnérables au Togo : Ma Santé, Mes Droits se veut une opportunité pour contribuer à répondre durablement à ces besoins urgents des adolescentes et jeunes au Togo. « Ce projet a l’ambition de toucher 97.000 filles, en termes d’information, d’éducation d’accès aux services. Nous avons vraiment foi que cela pourra impacter et permettre à ces jeunes filles de continuer leur scolarité lorsqu’elles sont scolarisées. Cela leur permettre d’avoir un métier lorsqu’elles sont en apprentissage et leur permettre d’avoir accès à des revenus décents lorsqu’elles ne sont ni dans le milieu scolaire ni au niveau des enseignements techniques», a martelé la Représentante Résidente de Plan international Togo.
Pour
Didier Nakpane, Coordonnateur du projet, l’un des résultats attendus est que
les parents, les soignants, les enseignants, les leaders traditionnels et
religieux, les communautaires aient une bonne compréhension et des attitudes
positives en matière de genre et du DSSR des enfants, y compris les Pratiques
Traditionnelles Néfastes (PTN) et la contraception. Ils doivent soutenir l’ECS
et l’accès équitable aux services SSR. « Les jeunes seront outillés pour
prendre la bonne décision quant à ce qui concerne la santé sexuelle et
reproductive. Ce qui va permettre de forger une jeunesse capable d’aller
chercher les services dans les centres de santé et se forger une vision responsable
sur leur propre vie», a -t-il évoqué.
Togbui
Amegnran-Ado VI, Chef Canton de Dzrekpo dans la préfecture de Vo, a manifesté
son intérêt et son engagement pour ce projet. Pour le chef traditionnel, ce
projet va impacter positivement les jeunes et adolescents et surtout contribuer
à améliorer les systèmes éducatifs de santé et communautaire. Ceci en promouvant
un environnement propice à l’accès à l’information sur les questions de santé
reproductive et aux services de santé.
La cérémonie
de lancement vise essentiellement à officialiser le démarrage des activités du
projet au Togo et particulièrement dans la zone d’implémentation.
William
O.