Quand consulter un psychologue ou un psychiatre ?
- Posted on 30/05/2024 17:35
- Film
- By raymonddzakpata@sante-education.tg
Extrait de l'article: À partir de quel moment est-il conseillé de prendre rendez-vous chez un psychologue ? Et quelle est la différence entre psychologue et psychiatre ?
À partir de quel moment est-il
conseillé de prendre rendez-vous chez un psychologue ? Et quelle est la
différence entre psychologue et psychiatre ? Voici les explications du Dr Zinsou Selom Degboe, Psychologue
clinicien/Psychothérapeute à la clinique de Psychiatrie et de
Psychologie Médicale (CPPM) au CHU Campus de Lomé.
« Vous vous sentez fatigué,
dépassé, pas en forme ? Vous broyez du noir ou vous mangez vos émotions et vous
n’arrivez plus à sortir des pensées négatives ou un simple mal de tête
récurrent ? Il est sûrement temps de prendre rendez-vous avec un professionnel.
Ainsi, on peut se diriger vers un psychologue. Il n’y a pas besoin de
prescription médicale pour pouvoir consulter », recommande Dr Zinsou Selom
Degboe, Psychologue clinicien/Psychothérapeute. En effet, le psychologue n’est
pas un médecin. En revanche, il est possible qu’un médecin oriente le patient
vers un psychologue ou vice versa, après la première consultation.
Psychologue et psychiatre :
quelle différence ?
Rappelons que dans cette interview
qu’on parle psychologue clinicien et non d’un psychologue scolaire, du travail
ou d’un psychothérapeute, etc. Le psychologue et le psychiatre se
différencient par leur formation académique. Le Psy (psychologue) est titulaire
d’un BAC+5 (DESS ou Master Pro) de la science appelée psychologie avec une
spécialité pour porter le titre de psychologue. Ailleurs, comme le Canada, le
doctorat est de plus en plus exigé pour être Psy et adhérer à l’ordre des
psychologues. Beaucoup de psychologues sont titulaires d’un doctorat (8 ans).
Le psy (psychiatre) est titulaire d’un doctorat de médecine (7 ans) complété
par une spécialisation en psychiatrie (4 ans).
« Si on hésite à franchir le
pas, se rappeler que le psychologue est un spécialiste du comportement avant
tout et est là pour vous écouter avec une neutralité bienveillante et ne vous
jugera pas. Surtout, il n’y a aucune honte à aller consulter un professionnel.
L’objectif est de libérer sa parole pour se décharger émotionnellement tout
simplement. Bref, il vous permettra de mettre des mots sur votre souffrance
psychique ou mentale »,
souligne Dr Zinsou Selom Degboe.
Le but du psychologue est de
permettre au patient de prendre du recul et d’analyser les choses différemment
et de prendre une décision afin de continuer par vivre sainement et d’atteindre
les objectifs de vie. De façon technique, il s’agit du traitement non
pharmacologique. En revanche, les soins se limitent à la parole, l’écoute
active et l’examen psychologique, une technicité par excellence de ce
professionnel. Pour Dr Zinsou Degboe, « seuls
les médecins/psychiatres soignent les patients avec des
médicaments. Ces médicaments sont encore appelés « psychotropes » classés
en anxiolytiques (tranquillisants), hypnotiques (somnifères),
antidépresseurs (stabilisants de l’humeur, thymorégulateurs, ou normothymiques)
et les neuroleptiques (antipsychotiques). Les deux spécialistes sont
des professionnels de la santé mentale et travaillent de façon complémentaire
pour le bien-être du patient ».
Bien évidemment, la bonne prise en
charge repose sur l’écoute active et l’observation clinique. Aussi, en
psychologie tout comme en psychiatrie, il existe de nombreuses
spécialisations en fonction des tranches d’âge. On peut avoir des
psychologues pour enfant, spécialiste des troubles du vieillissement.
En dehors du psychologue clinicien,
il existe des psychologues du travail et des organisations, psychologue
scolaire et de l’éducation, etc. « Devant une pathologie
mentale ou qui a trait aux troubles mentaux, il faut s’adresser le mieux au Psy
clinicien. Il faut que le patient se sente à l’aise et en confiance pour
pouvoir parler. Si ce n’est pas le cas, avec le professionnel, il peut l’orienter
vers un autre collègue plus spécialisé par rapport à sa difficulté », conseille
le Psychologue clinicien/Psychothérapeute.
Abel OZIH