Automédication : danger pour la vie

Automédication :  danger pour la vie
Extrait de l'article: L’automédication correspond à la prise d’un ou de plusieurs médicaments sur initiative personnelle, en l’absence de prescription médicale ou à une modification apportée sciemment au protocole d’une ordonnance. Au Togo, selon une étude réalisée en 200

L’automédication correspond à la prise d’un ou de plusieurs médicaments sur initiative personnelle, en l’absence de prescription médicale ou à une modification apportée sciemment au protocole d’une ordonnance. Au Togo, selon une étude réalisée en 2003, il est noté que 93% des personnes interrogées ont reconnu avoir pratiqué l’automédication au cours des trois mois qui ont précédé l’enquête.

L’automédication concerne toutes les catégories de personnes. Elle va des personnes peu instruites à celles qui ont un niveau supérieur. Cela concerne autant les femmes que les hommes. « Au Togo, la majorité des personnes qui pratiquent l’automédication se situent entre 17 et 35 ans. Malheureusement l’automédication touche également les enfants. En effet plusieurs mères donnent des médicaments à leur enfant sans prescription médicale », révèle Dr Jean-Claude Bakpatina, Médecin Généraliste à la clinique Floréal à Lomé.

Conséquences de l’automédication

L’automédication a de multiples conséquences sur la santé, entre autres : « une toxicité ou une inefficacité du médicament par non-respect de la dose et de la posologie, la possibilité de masquage des symptômes conduisant le médecin à rater son diagnostic, l’émergence des résistances par exemple aux antibiotiques et aux antipaludéens et la survenue des interactions médicamenteuses ainsi que de leur conséquence », souligne Dr Jean-Claude Bakpatina, Médecin Généraliste. On peut ajouter à ces conséquences sur la santé, le gaspillage des ressources investies sans résultats probants.

Différentes formes d’automédication  

En dehors de l’automédication où le malade ou un membre de famille va directement chercher son produit sans prescription, il y a le conseil en pharmacie qui autorise le pharmacien à conseiller certains médicaments dits médicaments conseils. C’est ce qui amène le pharmacien à délivrer des médicaments tels que le paracétamol et certaines vitamines.


Le médecin généraliste explique que l’automédication peut concerner les médicaments vendus en pharmacie ou les médicaments de la rue. « Les deux formes sont utilisées par les malades, mais c’est surtout la seconde forme où le malade va lui-même chercher les produits dans la rue qui est le plus dangereux. Un malade se met doublement en danger. Il se met en danger à cause de l’automédication et il se met en danger à cause des médicaments de la rue dont la qualité n’est pas vérifiée » , souligne Dr Bakpatina.

Il est aussi remarqué une exagération dans la prise de certains médicaments en automédication. Il s’agit des somnifères, des antalgiques dont le tramadol (avec les conducteurs de taxi-moto) et des aphrodisiaques. Ces différents médicaments peuvent entrainer soit « des accoutumances, des dépendances et conduire à d’autres effets dont des crises cardiaques », martèle le médecin généraliste.  

Précautions à prendre pour éviter l’automédication

Pour éviter l’automédication, il faut toujours aller en consultation auprès d’un prescripteur autorisé qui est le médecin, l’assistant médical, l’infirmier ou la sage-femme. « Quand on a des doutes sur la posologie, il faut toujours demander conseil. Certains malades avalent des ovules ou comprimés gynécologiques alors qu’ils sont destinés à être introduits dans le vagin. D’autres par exemple avalent des comprimés effervescents sans les dissoudre au préalable dans un demi-verre d’eau ou pire encore certains hypertendus prennent des médicaments effervescents à forte teneur en sel alors qu’ils ne devraient pas », conseille Dr Jean-Claude Bakpatina. C’est pour toutes ces raisons qu’un accent est mis sur le rôle du pharmacien.

William O.

Auteur
santé éducation
Rédacteur
Abel OZIH

L’automédication correspond à la prise d’un ou de plusieurs médicaments sur initiative personnelle, en l’absence de prescription médicale ou à une modification apportée sciemment au protocole d’une ordonnance. Au Togo, selon une étude réalisée en 200

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