Créer et partager des discours positifs pour la lutte contre les avortements clandestins et la contraception
- Posted on 20/03/2024 16:23
- Film
- By abelozih@sante-education.tg
Extrait de l'article: L’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF) avec l’appui technique et financier de l’IPPF a organisé du 23 au 24 février, au Centre d’Excellence d’Agoè à Lomé, un atelier de clarification des valeurs à l’endroit des journalistes sur la
L’Association
Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF) avec l’appui technique et
financier de l’IPPF a organisé du 23 au 24 février, au Centre d’Excellence
d’Agoè à Lomé, un atelier de clarification des valeurs à l’endroit des
journalistes sur la question de l’avortement clandestins au Togo. L’objectif est
d’amener les participants à examiner et à remettre en question leurs
perceptions, leurs convictions, leur comportement vis-à-vis de l’avortement
enfin de créer la demande, transmettre les messages sur l’avortement et la planification
familiale (PF) pour les références et la collecte des données. L’atelier a été initiée
dans le cadre du projet « Compréhensive Abortion care_Hewlett ».
Cet atelier a offert aux journalistes une
compréhension approfondie de l’ampleur de l’avortement au Togo, des
dispositions pratiques de l’OMS, des lois internationales et nationales, ainsi
que des accords relatifs à l’avortement. En outre, il leur a permis de prendre
conscience de la nécessité de transformer leurs attitudes, ainsi que celles des
autres intervenants, vis-à-vis de l’avortement. L’ambition est de susciter la transformation
des attitudes face aux questions d’avortement, de transmettre les messages sur
la prévention et faire participer les hommes et femmes des médias
ainsi que les influenceurs aux initiatives de sensibilisation de l’ATBEF.
Désormais, les journalistes comprennent mieux le phénomène de l’avortement clandestin et de pouvoir faire une sensibilisation au tour de la question en évitant tout jugement. Ils comprennent les actions à entreprendre pour garantir l’accès aux services de santé reproductive (SSR) et ont les connaissances nécessaires pour orienter les patients vers les cliniques de l’ATBEF. Ils maîtrisent également les stratégies de sensibilisation et les outils de rapportage des activités pour assurer la pérennité du projet.
« Nous constaté une recrudescence des
avortements clandestins entraînant la mort de nombreuses femmes et filles en
âge de procréer. Selon les statistiques, plus de 3% des décès féminins sont dus
à ces avortements clandestins. Nous espérons que les dispositions légales
autorisant l’avortement sécurisé seront largement diffusées afin que les femmes
ne prennent plus le risque de recourir à des avortements clandestins « Nous savons désormais que, grâce
à une approche éthique, nous pouvons toucher même les populations les plus
reculées. Il est essentiel de trouver des relais d’information dans chaque
village pour sensibiliser sur l’avortement. Nous comptons sur les médias pour
changer la perception de l’avortement et pour diffuser les informations
nécessaires, car nous savons que c’est un sujet sensible », a
déclaré Victoire Oudjeke, Sage-femme de sante publique, formatrice en sante de reproduction.
Au Togo, l’interruption volontaire de grossesse est autorisée lorsque la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse. Elle est également autorisée lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte ou lorsqu’il y a une forte probabilité que le fœtus soit atteint d’une affection particulièrement grave. Rien n’arrête une femme qui a décidé d’avorter. Certaines s’enfoncent des oignons dans l’utérus, d’autres se mutilent le ventre ou ingèrent de l’eau de javel déterminées à avorter coûte que coûte. Des pratiques dangereuses et néfastes qui mettent en péril la vie la femme.
Trois (03)
autres ateliers de clarification de valeurs se sont déroulés aussi du 26
au 27 février 2024 à SOS Village d’Enfants de Kara, du 28 au 29 février 2024 au
Centre des Jeunes de Sokodé et du 1er au 02 mars 2024 à l’Hôtel Le
Flamboyant à Atakpamé.
Merveille MESSAN