Fibrillation atriale : redonner de la vigueur au cœur
- Posted on 23/03/2024 15:37
- Film
- By raymonddzakpata@sante-education.tg

Extrait de l'article: Une des pathologies cardiaques les plus répandues, la fibrillation atriale qui reste encore peu connue du grand public. Sous-diagnostiquée, elle figure pourtant parmi les causes les plus importantes de l’accident vasculaire cérébral (AVC). Dépisté...
Une des
pathologies cardiaques les plus répandues, la fibrillation atriale qui reste
encore peu connue du grand public. Sous-diagnostiquée, elle figure pourtant
parmi les causes les plus importantes de l’accident vasculaire cérébral (AVC).
Dépistée précocement, elle peut être guérie de façon mini-invasive, en
alternative aux traitements médicamenteux.
Le terme fibrillation atriale (FA) n’est pas encore passé dans le langage courant, comme peuvent l’être l’infarctus du myocarde ou l’insuffisance cardiaque. Pourtant, la FA constitue le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, avec 33 millions de patients dans le monde. La FA est repérée lorsque les contractions de l’oreillette gauche du cœur sont irrégulières. Le sang s’évacue mal et stagne dans cette partie du muscle cardiaque.
Principaux facteurs de risque
L’âge est
le facteur de risque principal de la FA : avant 50 ans, l’incidence dans
la population est de 0,1%. Cette donnée passe à 1% après 70 ans et peut
atteindre jusqu’à 5% après 75 ans. En cause, la dilatation et la fibrose des cavités gauches du cœur de plus en plus
importantes avec les années. L’hygiène de vie, et son impact sur le
muscle cardiaque, entrent aussi en ligne de compte : le diabète, l’hypertension artérielle,
l’obésité, l’apnée du sommeil, toutes ces comorbidités ont aussi un impact
négatif sur la FA. Les patients qui cumulent plusieurs de ces facteurs ont un
risque élevé de développer ce trouble du rythme cardiaque.
Les risques associés à la FA
La dilatation et la
mauvaise contraction d’une partie du cœur, les cavités auriculaires, peuvent
entraîner la formation d’un caillot sanguin et ainsi, altérer l’irrigation du
cerveau. Un mécanisme à l’origine d’un accident vasculaire cérébral (AVC), avec
un risque lui aussi majoré. Aujourd’hui, on estime que les patients atteints de
FA ont cinq fois plus de risques de faire un AVC que la population générale.
Consulter le médecin, indicateur indispensable
Dans certains cas, les patients sont asymptomatiques,
la FA est alors qualifiée de silencieuse. Dans un premier temps, la prise du pouls chez le médecin
généraliste est indispensable pour détecter une arythmie. Un geste
essentiel notamment pour orienter le
patient au plus tôt chez un cardiologue si une FA est suspectée.
Elom AKAKPO
Source : Dr Serge Boveda, Cardiologue (France)