Bien manger, c’est aussi écouter son corps
- Posted on 29/05/2024 18:00
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- By abelozih@sante-education.tg

Extrait de l'article: Il n’y a pas une définition unique de la notion de bien manger. Pour « bien manger », il faut prendre en compte plusieurs paramètres. En premier lieu, il faut, appliquer les recommandations nutritionnelles qui vont permettent d’adopter une alimentati
Il
n’y a pas une définition unique de la notion de bien manger. Pour « bien
manger », il faut prendre en compte plusieurs paramètres. En premier lieu,
il faut, appliquer les recommandations nutritionnelles qui vont permettent
d’adopter une alimentation équilibrée et diversifiée.
Ces recommandations suivent 5 grands principes : Réduire
la consommation de graisses, de sel et de sucres. En parallèle augmenter
fortement la consommation de fruits et de légumes. Réduire au maximum la
consommation d’aliments transformés et ultra transformés pour préparer le plus
possible soi-même les plats à partir d’aliments bruts ou faiblement
transformés. Limiter le plus possible les grignotages. Enfin boire
principalement de l’eau et éviter au maximum toutes les formes de boissons
sucrées.
Ces recommandations nutritionnelles permettre de
savoir quoi manger, mais pour bien manger, il faut aller plus loin et prendre
en compte 3 autres notions très importantes : Identifier pourquoi on
souhaite manger. Choisir dans quel environnement on va manger. Enfin, ne pas
oublier que manger doit être un plaisir.
Manger selon les besoins
Adeline Hage, Diététicienne à Lille (France) fait comprendre ceci : « Le corps humain est une machine formidable. Assez formidable pour nous envoyer des signaux correspondant à nos besoins. C’est le cas de la sensation de faim, qui nous donne le signal que nous avons besoin d’énergie, et de la sensation de rassasiement, qui nous envoie le signal que nous avons consommé assez d’énergie pour couvrir nos besoins nutritionnels et nos dépenses énergétiques. Mais cette formidable machine peut être perturbée, par un excès de sucre notamment, la fameuse faim liée au pic glycémique ».
« Dans la nature, les produits sucrés sont rares, et contiennent
beaucoup d’énergie. Dans un monde qui ne connaissait pas encore l’abondance
alimentaire, il est normal que nos ancêtres aient eu un appétit particulier
pour ces aliments : il s’agissait d’un instinct de survie. Nous héritons de cet
instinct, mais le sucre étant aujourd’hui partout, nous ne répondons plus aux
besoins réels qu’exprime notre organisme. Il faut donc faire l’effort de penser
à ce que vous dit votre corps, et attendre d’avoir réellement un petit creux
avant de manger. Mais rassurez-vous : l’effort devient vite une habitude très
confortable à laquelle on ne fait plus attention », poursuit-elle.
Comment identifier si l’on a réellement besoin de
manger ?
Pour identifier si l’on a réellement besoin de manger,
il faut savoir apprendre à écouter son corps. Ceci va permettre d’être à
l’écoute de ses sensations lorsque l’on mange, mais aussi lorsque l’on boit
afin de mieux appréhender l’effet des aliments et de l’hydratation sur notre
énergie, les pensées et les humeurs. C’est central pour mieux comprendre si
l’on mange par faim, par ennui ou par stress et par conséquent pour savoir
reconnaître le besoin à combler une faim réelle d’une faim plus émotionnelle.
Pour réaliser ceci en pratique, on peut conseiller deux exercices : D’abord,
avant de commencer à manger, il faut porter son attention sur sa respiration
pour permettre d’observer les sensations autour du ventre et relier celles-ci
aux besoins que le corps exprime : est ce qu’il demande de combler une
petite, une moyenne ou une grande faim ou bien est ce qu’il demande juste de
combler un stress ou un ennui sans présence d’une faim réelle. Ensuite, pendant
que l’on mange, il faut porter son attention sur l’effet de ce que l’on ingère
sur les sens : l’ouïe, l’odeur, la saveur et les sensations produites dans
le corps. Cela va permettre d’analyser si l’on rassasie son goût pour un
aliment, sa faim, ou si l’on apaise son stress.
Pourquoi différencier le goût et la faim ?
Le goût pour un aliment, c’est l’envie de cet aliment.
Si l’on ne se focalise que sur ce goût, on va avaler l’aliment puis en
reprendre et ainsi de suite, sans porter attention à sa faim réelle pour finir
par manger en excès. Par contre, si on se focalise sur sa faim réelle, on va
manger jusqu’à la perte de sensation de faim, puis s’arrêter naturellement sans
excès.
Est-ce qu’il y a des environnements à privilégier pour
bien manger ?
On sait, aujourd’hui, qu’il faut absolument éviter de
manger à son bureau, devant son écran d’ordinateur, ou à la maison devant
la télévision. Car le risque est de manger plus et de favoriser une prise de
poids que l’on soit un enfant ou un adulte. Si l’on mange devant un écran, il
va absorber et focaliser toute l’attention et provoquer en conséquence que
l’on va manger plus que l’on devrait, sans être attentif aux signaux de satiété
envoyés par l’organisme. On va manger en quantité plus importante au cours de
ce repas, sans que notre esprit ne comptabilise vraiment tout ce qui a été
ingéré et en plus on mangera plus au repas suivant, même si on n'est pas
devant un écran, car le corps va compenser ce qu’il pense ne pas avoir absorbé
au repas précédent.
Quelles sont les recommandations ?
Si l’on résume ces différents conseils, pour bien
manger, il faut manger équilibré et diversifié au calme et autour d’une table
sans écran allumé. Il faut aussi bien écouter son corps avant de commencer à
manger et pendant le repas. Il ne faut pas oublier aussi de manger doucement,
car il faut environ 30 minutes pour que le cerveau se rende compte qu’il est
rassasié. Enfin, même si manger répond à un besoin de notre corps, il ne faut
pas oublier que l’alimentation est aussi un plaisir.
Jean ELI
Source : Stéphane Besançon, Nutritionniste/Priorité
Santé-RFI