String : risques sur la santé intime de la femme

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Extrait de l'article: Le string est devenu un incontournable de la lingerie féminine pour son esthétisme et sa discrétion sous les vêtements. Pourtant, ce sous-vêtement peut avoir des conséquences méconnues sur la santé intime des femmes.

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Le string est devenu un incontournable de la lingerie féminine pour son esthétisme et sa discrétion sous les vêtements. Pourtant, ce sous-vêtement peut avoir des conséquences méconnues sur la santé intime des femmes.

La partie la plus large du string ne couvre que le pubis et le haut des fesses. La zone allant des fesses au pubis est souvent constituée d’une fine cordelette, qui peut être en contact étroit avec la peau, les lèvres du vagin, voire même la muqueuse vaginale. Ce contact constant et le frottement du string contre la peau peuvent créer un environnement favorable à différents problèmes de santé, notamment des infections vaginales, des plaies et même des brûlures. Ces risques sont particulièrement exacerbés lorsque la propreté du string est négligée, surtout pendant les périodes de forte chaleur, et chez les personnes en surpoids.

Certaines femmes en ont fait l’expérience. Léa, 30 ans, témoigne en disant, « J’ai souffert d’infections urinaires répétées. Depuis que j’ai abandonné les strings au profit du coton, je me sens mieux ». Quant à Aïcha, 27 ans, elle renchérit en exprimant que « j’avais souvent des irritations sans comprendre pourquoi. Changer de lingerie a tout réglé pour moi ». Le string, souvent choisi pour son côté esthétique et sexy, est souvent source de préoccupations pour la santé féminine, selon les avertissements du Professeur Der Adolphe Somé, gynécologue obstétricien au Centre Hospitalier Universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). « En facilitant la migration des bactéries de l’anus vers le vagin, il augmente le risque de cystites et d’infections vaginales. Le string crée un passage direct pour des germes comme Escherichia coli, souvent impliqué dans les infections urinaires. De plus, les matières synthétiques dans lesquelles ces sous-vêtements sont souvent fabriqués retiennent chaleur et humidité, créant ainsi un environnement propice aux mycoses et aux déséquilibres de la flore vaginale. « Le manque de ventilation favorise la prolifération de champignons et peut causer des démangeaisons persistantes », a expliqué Professeur Der Adolphe Somé.

Pour réduire ces risques, le spécialiste préconise plusieurs mesures préventives. Tout d’abord, il est recommandé d’éviter les modèles en nylon, qui ont tendance à retenir l’humidité et à favoriser la prolifération. De plus, il est conseillé de limiter le port du string, afin de permettre à la peau de respirer et de réduire le risque d’irritations. En outre, les personnes en surpoids, en raison de la pression accumulée exercée sur la région pelvienne, devraient également éviter de porter ce type de lingerie. Enfin, il est recommandé de privilégier les slips traditionnels en coton, qui offrent une meilleure respirabilité et une absorption accrue de l’humidité, notamment les risques potentiels pour la santé.

Elom AKAKPO & Evelyne OYEDELE