Le dépistage pour freiner la drépanocytose

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Extrait de l'article: Le monde entier célèbre chaque 19 juin la journée internationale de lutte contre la drépanocytose. Au Togo, dans le cadre de la commémoration de cette journée, le Centre National de Recherche et de Soins aux Drépanocytaires (CNRSD)

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Le monde entier célèbre chaque 19 juin la journée internationale de lutte contre la drépanocytose. Au Togo, dans le cadre de la commémoration de cette journée, le Centre National de Recherche et de Soins aux Drépanocytaires (CNRSD) en partenariat avec la Fédération des Associations pour un meilleur Contrôle de la Drépanocytose au Togo (FAMCDT) a animé le vendredi 10 juin 2022, à Lomé, une conférence de presse. L’objectif est de faire connaitre, d’une part, le centre de prise en charge à la population et d’autre part d’informer les professionnels des médias sur la prise en charge de la drépanocytose afin qu’ils puissent intensifier la sensibilisation auprès des populations. L’édition 2022 au Togo de cette journée est placée sous le thème : « Drépanocytose et prise en charge ». Les activités ont été lancées par Dr Hèzouwè Magnang, médecin hématologue et Directeur du CNRSD en présence de Dieudonné ATSU, Coordonnateur Général de FAMCDT. 

La drépanocytose est une maladie génétique héréditaire due à la présence d’une hémoglobine anormale appelée HbS en remplacement de l’hémoglobine normale appelée HbA. C’est une maladie transmise par les deux parents lorsqu’ils sont porteurs chacun du gène de la drépanocytose. On estime à plus de 50 millions dans le monde, le nombre des drépanocytaires.  Au Togo, les données hospitalières indiquent que 3,9% de la population sont porteurs symptomatiques de la maladie tandis que 16% seraient des porteurs silencieux du gène de la maladie. Ceci montre que la drépanocytose est un véritable problème de santé publique.

Les activités de la célébration de l’édition 2022

La commémoration de la journée internationale de la drépanocytose est une occasion pour intensifier la sensibilisation afin d’endiguer la propagation de cette pathologie. Plusieurs activités sont au programme pour marquer la journée du 19 juin au Togo.

« Les activités de la célébration de la journée du 19 juin gravitent autour de la sensibilisation et du dépistage à l’endroit des jeunes surtout ceux qui sont en âge de procréer. A Lomé, il est prévu des sensibilisations dans les lieux de culte et sur les médias, une caravane, une journée de gymnastique et une conférence débat sur les infections chez les drépanocytaires », a précisé Dr Hèzouwè Magnang, Directeur du CNRSD.

Comment éviter les crises drépanocytaires ?

Pour minimiser les crises, il est conseillé de boire fréquemment d’eau, de rester au chaud. Pour Jean-Claude, drépanocytaire, il faut savoir vivre pour éviter les crises répétitives. « Je dors habituellement sous une moustiquaire pour être à l’abri du paludisme, je me protège du froid en portant régulièrement le pantalon, pullover et les chaussettes. J'ai une alimentation riche en fruits et légumes. Quand je fais le sport, je m’arrête dès que je sens la fatigue, je ne me force pas. Je respecte toutes les consignes que le médecin me donne », témoigne-t-il.

Le thème « Drépanocytose et prise en charge » attire ainsi l’attention des médecins et paramédicaux sur le rôle qu’ils doivent jouer dans l’offre des soins aux drépanocytaires. « Pour les symptômes bénins ou les complications moins graves, les professionnels de santé devraient utiliser les moyens thérapeutiques à leur disposition pour soulager la souffrance des patients drépanocytaires », a ajouté Dr Hèzouwè Magnang.

Plus de 3600 patients drépanocytaires sont enregistrés actuellement au CNRSD et 370 drépanocytaires, en moyenne, y sont consultés chaque mois. Le centre a une capacité réduite pour accueillir. Le CNRSD devrait se consacrer à la recherche sur la drépanocytose et les patients ayant des complications graves ou rebelles au traitement afin de désengorger le centre. Créé en octobre 2015, ledit centre accueille et prend en charge les drépanocytaires. Il fonctionne 7jours/7 et 24h/24.

Samuel DEGBE