Morsures de chien : gestes essentiels à adopter

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Extrait de l'article: Les morsures de chien peuvent survenir à tout moment, qu’on soit propriétaire d’un animal ou simplement en contact avec un chien. Elles varient en gravité, mais même les morsures mineures nécessitent une attention particulière pour éviter des complic

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Les morsures de chien peuvent survenir à tout moment, qu’on soit propriétaire d’un animal ou simplement en contact avec un chien. Elles varient en gravité, mais même les morsures mineures nécessitent une attention particulière pour éviter des complications comme les infections ou, dans de rares cas, la rage.

Avant d’agir, il est important d’évaluer la gravité de la morsure. Une morsure superficielle, c’est que la peau est légèrement éraflée, sans saignement ou avec un saignement léger. Une morsure profonde, la peau est perforée avec saignement visible ou tissu exposé. Et une morsure grave dont la plaie est large, profonde ou accompagnée de douleurs importantes ou de perte de sensation.

Premiers gestes à adopter

Il faut s’assurer d'être en sécurité pour éviter une nouvelle attaque. Si le chien semble agressif, appeler à l’aide sans courir ni crier, pour ne pas aggraver la situation. Rincer abondamment la zone affectée avec de l’eau tiède pendant 5 à 10 minutes pour éliminer les bactéries. Il faut utiliser un savon doux pour nettoyer la plaie. Éviter de frotter trop fort, car cela peut endommager les tissus. Appliquer un antiseptique, par exemple de l’alcool pour prévenir l’infection. Si la plaie saigne, il faut appliquer une pression douce avec un tissu propre ou une compresse stérile jusqu’à ce que le saignement cesse. Une fois le saignement maîtrisé, il est important de couvrir la plaie avec un pansement stérile. Changer le pansement quotidiennement ou plus souvent si nécessaire.

Consulter un médecin

Même si la morsure semble mineure, il est fortement recommandé de consulter un professionnel de santé ou de se rendre dans une formation sanitaire surtout si la morsure est profonde ou située près des articulations ou du visage, si on n’est pas à jour dans ses vaccins, notamment contre le tétanos, ou si on ne connait pas le statut vaccinal du chien (contre la rage), ou encore si la plaie montre des signes d’infection tels que la rougeur, la chaleur, le gonflement, ou l’écoulement de pus.

Si le chien n’a pas été vacciné ou s’il est inconnu (animal errant), une évaluation pour un traitement antirabique est nécessaire. En cas de suspicion de rage, rendez-vous immédiatement dans un centre de santé.

Signaler la morsure

Si le chien est domestique, il faut contacter le propriétaire pour vérifier les vaccins de l’animal. Demander le carnet de vaccination. Si le chien est errant, il est conseillé de signaler l'incident aux autorités locales ou aux services vétérinaires compétents. Ils pourront surveiller ou capturer l'animal pour un éventuel suivi.

Prévenir les complications

Pendant les jours suivant la morsure, observer la plaie pour repérer tout signe de rougeur, chaleur, ou douleur accrue.
Le médecin peut prescrire des antibiotiques en cas de risque élevé d’infection. Il faut respecter scrupuleusement la prescription. Il est également recommandé de s’assurer qu’on est vacciné contre le tétanos (rappel tous les 10 ans). Si ce n’est pas le cas, une injection sera nécessaire.

Comment prévenir les morsures de chien ?

Il est conseillé d’éviter de provoquer ou de surprendre un chien, par exemple, il ne faut pas déranger un chien qui mange, dort, ou s’occupe de ses petits, ou éviter les gestes brusques ou les cris. Adopter un langage corporel calme. Si un chien semble agressif, il faut rester immobile, éviter tout contact visuel direct et reculer lentement. Il faut apprendre aux enfants à interagir avec les chiens. Il faut enseigne à ces derniers  à ne pas tirer les oreilles ou la queue d’un chien, ni à s’approcher d’un animal inconnu.

Les morsures de chien peuvent sembler bénignes, mais elles doivent toujours être prises au sérieux. En adoptant rapidement les gestes appropriés et en consultant un professionnel, on peut réduire considérablement les risques d’infection ou de complications graves.

Raymond DZAKPATA

Source : OMS – « Guide sur les morsures animales »