Mahoguèn : antiviral, anti-infectieux et antibiotique
- Posted on 13/02/2025 16:52
- Film
- By kolaniyendoumiesther@gmail.com

Extrait de l'article: Encore appelé « Mahoguèn » par les Ewé du Togo et du Ghana, « Zounza » en fon au Bénin, caïlcédrat par les Français, African mahogany par les Anglais, Acajou du Soudan ou du Sénégal, le « Khaya senegalensis » est cette espèce végétale qui...
Encore appelé « Mahoguèn » par les Ewé du Togo et du Ghana, « Zounza » en fon au Bénin, caïlcédrat par les Français, African mahogany par les Anglais, Acajou du Soudan ou du Sénégal, le « Khaya senegalensis » est cette espèce végétale qui se reproduit naturellement dans les forêts, mais on le trouve le plus souvent comme arbre d’ombrage dans les rues de certaines villes africaines. A Lomé, ces arbres sont plantés en alignement en bordure des routes pour son grand ombrage et sa supposée capacité d’amoncellement des nuages à cause de sa hauteur. On le reconnait vite à son tronc mis à nu par les populations riveraines et acteurs de la pharmacopée qui raclent son écorce hautement médicinale. Malheureusement plusieurs personnes ne connaissent plus cet arbre dont les vertus médicinales ne sont plus à démontrer. Le caïlcédrat, autrefois produit de menuiserie et reboisement, s’est révélé aux thérapeutes, d’une efficacité inouïe dans la prévention et le traitement contre les affections et les problèmes de santé.
Grand arbre de 25 à 30 mètres, à fût généralement court et trapus pouvant dé passer 2 mètres de diamètre à la base avec un faible empattement, le « khaya senegalensis » est connu comme un arbre médicinal puissant, multivalent et multifonctionnel qui peut, à lui seul, traiter et guérir de nombreux maux, grâce aux nombreux principes actifs disséminés (tanins astringents, antibiotiques et antiviraux, hétérosides anti-inflammatoires) dans ses feuilles, ses écorces de tronc et de racines, par opposition aux potions et mixtures.
Les
jeunes feuilles contenant un apport important en protéines sont utilisées en
tant que fourrage pour le bétail et les chameaux. «Mahoguèn » est utilisé en
poudre d’écorce, en infusion de feuille, en décoction, en macérât d’alcool et
au miel. On utilise aussi les écorces macérées ou décoctées auxquelles on
ajoute parfois des feuilles à la préparation. On sait que cette espèce végétale
est d’une grande utilité dans la pharmacopée. Le caïlcédrat apporte ainsi ses
principes actifs et effet amer en renfort aux fonctions du foie et autres
organes émonctoires pour évacuer les symptômes, annihiler les facteurs de
risques et revitaliser l’organisme humain, tout naturellement.
Fébrifuge
Les feuilles avec l’écorce de « Mahoguèn » sont un traitement efficace du paludisme. Réduite en poudre, son écorce est un remède pour soigner lèvre et les migraines.
Antibiotique
Le caïlcédrat soigne la jaunisse et les allergies, les inflammations des gencives, le rhume, la sinusite, la grippe, l’angine. La gomme extraite de cet arbre est un calmant de la toux.
Tonique
Il soulage les maux de tête et réduit les fièvres. Il intervient aussi dans le traitement de la drépanocytose, maladie héréditaire touchant l’hémoglobine des personnes de couleurs, l’anémie et les maladies du sang. Selon un spécialiste des questions phytosanitaires, la macération ou la décoction du cailcédrat dans de l’eau ou de l’eau de vie (sodabi), il est un excellent régulateur du sang. En faisant laver régulièrement les enfants avec la décoction de l’écorce, ceux- ci retrouvent le tonus. C’est d’ailleurs pour son utilisation combien importante en médecine traditionnelle que l’arbre est souvent dépourvu de son écorce. La poudre de l’écorce se consomme dans une bouillie de céréales bien sucrée au miel ou au sucre roux. Pour les enfants on peut mélanger la poudre avec du miel et faire laper ou avaler vu son goût amer.
Menstruations
L’implication de cette plante en gynécologie est très réputée. Il régule la menstruation chez la femme et d’autres formes aiguës de gynécologie puis traite divers troubles associés à la féminité. Entre autres les troubles de la ménopause, bouffées de chaleur, la dysménorrhée ou les règles douloureuses, l’aménorrhée ou absence de menstruations ou les règles abondantes. Pour les règles douloureuses, prendre la poudre pendant la période des règles.
Antidiarrhéique
et vermifuge
« Khaya senegalensis » est un remède des maux de ventre des diarrhées, les constipations, l’ulcère gastrique, les troubles digestifs, les coliques, le vomissement les vers intestinaux, les maladies amibiennes et les parasites intestinaux. Infuser ou faire bouillir une cuillerée à café de la poudre dans une demi verre bambou (125 m l) d’eau tiède, laisser pendant 05 min et boire matin et soir pendant une semaine au moins. On peut aussi mélanger la poudre à de la bouillie à cause du goût amer qu’elle a. L’utilisation du caïlcédrat en médecine vétérinaire, est des plus bénéfiques, il élimine les parasites intestinaux des bovins.
Anti-infectieuse
Dans certains pays d’Afrique, il est utilisé avec d’autres plantes dans la composition de traitements médicinaux contre la lèpre et les maladies sexuellement transmissibles. Une macération de l’écorce de caïlcédrat permet de traiter les dermatoses, l’urticaire, hémorroïdes, la candidose, syphilis. Elle est efficace contre les affections externes dont : gale, hémorroïdes externes, abcès, furoncles, dartres. Il faut faire un mélange homogène de la poudre et du beurre de karité puis passer la pommade obtenue sur les parties malades. Pour les plaies rebelles, mélanger 2 cuillérées à soupe de poudre d’écorce à 3 cuillerées à soupe d’huile de ricinus communis (huile de ricin) et appliquer sur les plaies et mettre un pansement. Renouveler pour 48h jusqu’à guérison. Pour les problèmes de peau, mélanger la poudre à du savon noir indigène pour la douche. Rend la peau lisse et éclatante.
Prévient
les syndromes métaboliques
Les usages thérapeutiques de Mahoguèn sont efficaces dans la prévention des troubles ou syndromes métaboliques: l’arthrose, l’arthrite, l’artériosclérose, la courbature, l’obésité, le surpoids les troubles du foie, l’hypertension artérielle, le diabète et la plaie diabétique. Les diabétiques peuvent utiliser la poudre comme un complément alimentaire en prenant une cuillerée à café de la poudre pendant le repas. Elle régule la glycémie et facilite l’irrigation du pancréas et la digestion du sucre.
Attention
Il est
impératif de respecter le dosage concernant la prise de Mahoguèn, car à forte
quantité son écorce peut être toxique. Il est fortement déconseillé aux femmes
enceintes d’en consommer.
Raymond DZAKPATA