Changement climatique et santé : la terre s’échauffe trop vite
- Posted on 13/05/2022 10:37
- Film
- By raymonddzakpata@sante-education.tg

Extrait de l'article: La conférence de Stockholm en Suède de 1972 a été la première assise mondiale qui a fait de l’environnement, une question d’intérêt commun et de survie. Depuis lors, malgré la succession de plusieurs assises mondiales et accords internationaux sur...
La conférence de Stockholm en Suède de 1972 a été la
première assise mondiale qui a fait de l’environnement, une question d’intérêt
commun et de survie. Depuis lors, malgré la succession de plusieurs assises
mondiales et accords internationaux sur la protection de l’environnement et le
réchauffement climatique, dont le fameux protocole de Kyoto, la terre n’est
jamais arrivée à réduire ses émissions de gaz nocifs dans la nature. Les
négociations avec les pays les plus pollueurs de la terre, notamment les USA,
la Chine, n’ont pas permis d’aboutir à un engagement qui conduise à réduire
considérablement leur émission de gaz à effet de serre. Aujourd’hui tous les
regards et espoirs sont tournés vers l’Egypte où se tiendra du 07 au 18
novembre 2022 la conférence mondiale sur le réchauffement climatique. Mais,
au-delà, de ces assises, il y a un réel enjeu de survie pour tous les terriens.
Le réchauffement climatique influence négativement la santé. Et si rien n’est
fait, la vie sera un grand défi sur la terre.
Selon
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le changement climatique est
responsable d’au moins 150 000 décès par an, chiffre qui doit doubler d’ici à
2030. Le changement climatique va au fil des années, exacerber l’effet de
certaines maladies dont l’asthme, le paludisme, la dengue, l’hyperthermie. Il
sera une cause de l’insécurité à l’intérieur des pays et entre les pays. Il va
continuer d’entraîner une élévation du niveau des océans, ce qui va précipiter
la dégradation et voire la disparition des zones côtières. Le réchauffement
climatique va provoquer des modifications des précipitations, augmenter les
risques de sécheresse et d’inondations et constituer une menace pour la
biodiversité.
Qu’est-ce que les gaz à effet de serre ?
Les Gaz à Effet
de Serre (GES) sont des gaz qui absorbent une partie des rayons solaires en les
redistribuant sous la forme de radiations au sein de l'atmosphère terrestre,
phénomène appelé effet de serre. Ce phénomène contribue à la destruction de la
couche d’ozone qui protège la terre contre les rayons ultras violets très
nocifs. Il s’agit du dioxyde de carbone (CO2) qui représente près de 70%
des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique. Il est
principalement issu de la combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon)
et de la biomasse. On a aussi le
protoxyde d’azote (N2O) qui représente 16% des émissions. Il
provient des activités agricoles, de la combustion de la biomasse et des
produits chimiques comme l’acide nitrique. Puis le méthane (CH4), représentant
13% des émissions. Il est essentiellement généré par l’agriculture (rizières,
élevages). Une partie des émissions provient de la production et de la
distribution de gaz et de pétrole, de l’extraction du charbon, de leur
combustion et des décharges. Il y a également les gaz fluorés (HFC, PFC,
SF6) qui représentent 2% des émissions. Ces gaz sont utilisés dans les
systèmes de réfrigération et employés dans les aérosols et les mousses
isolantes. Les gaz fluorés ont un pouvoir de réchauffement 1 300 à 24 000 fois
supérieur à celui du dioxyde de carbone et une très longue durée de vie.
Maladies infectieuses
En Afrique, la hausse des températures favorise la
prolifération de moustiques. Les populations seront davantage exposées à des
maladies comme le paludisme, la dengue et d’autres infections transmises par
les insectes. Ces effets sont également perçus dans d’autres pays. Des cas de
paludisme ont été déclarés aux États-Unis, et au Royaume-Uni où en 2006, plusieurs
cas de la maladie des légionnaires, une infection pulmonaire causée par une
bactérie que les scientifiques attribuent au réchauffement climatique, ont été
enregistrés.
Asthme et maladies respiratoires
Les vagues de chaleur peuvent être à l’origine des
crises d’asthme, une maladie dont souffrent environ 300 millions de
personnes dans le monde.
Les personnes ayant des problèmes cardiaques sont plus
vulnérables à la hausse des températures, en particulier celles qui vivent déjà
dans des régions chaudes. Leur système cardiovasculaire doit fonctionner à un
niveau de pression plus élevé afin de garder la température du corps à un
niveau normal.
Vagues de chaleur
« Il fait
plus chaud qu’avant », c’est ce qui se dit dans les localités au Togo.
Oui, c’est vrai, il fait plus chaud que dans les années 1980, 1990. Ceci est
une cause du réchauffement climatique. Dans les zones tempérées, les effets de
la chaleur sont plus ressentis. Les effets les plus courants sont
l’hyperthermie ou coup de chaleur pouvant causer la mort si elle n’est pas
traitée. Selon l’OMS, les températures caniculaires contribuent directement à
la mortalité par maladies cardiovasculaires ou respiratoires, en particulier
chez les personnes âgées. Lors de la canicule de l’été 2003 en Europe, environ
70 000 décès ont été enregistrés.
Toutefois, la capacité d’adaptation aux changements de
température varie selon la capacité technologique des pays. Les sociétés riches
peuvent recourir aux avancées technologiques en utilisant par exemple des
climatiseurs plus puissants et en construisant des maisons mieux conçues pour
bloquer la chaleur. En revanche, les pays en développement manquent non
seulement du savoir-faire mais aussi des ressources et des systèmes de santé
publique nécessaires pour prévenir ces flambées.
Perte de la productivité agricole.
Selon le Fonds
mondial pour la nature, le changement climatique peut avoir un impact
considérable sur le régime des précipitations, la sécurité alimentaire et
l’approvisionnement en eau de millions de personnes. Selon le rapport du Groupe
d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), 75 à 250
millions de personnes vivant en Afrique n’auront plus accès à un
approvisionnement adéquat en eau et seront confrontées à une pénurie
alimentaire. Ceci avec une baisse de la productivité agricole de l’ordre de 50
%.
Les catastrophes naturelles
Dans le monde, le nombre des catastrophes naturelles
liées à la météorologie a plus que triplé depuis les années 1960. Chaque année,
ces catastrophes ont provoqué plus de 60 000 décès, principalement dans les
pays en développement. Les plus fréquentes sont entre autres, les inondations,
les tsunamis, les tempêtes, les glissements de terrains.
La
situation est grave et il urge d’agir vite. C’est pourquoi, au rendez-vous de
la COP en Egypte, les pays riches et les plus pollueurs doivent prendre des
décisions déterminantes pour le bien de tous. Il faudra aussi que les Nations
Unies promeuvent la découverte et l’utilisation des énergies renouvelables.
Sources : OMS & GIEC