Risques sanitaires dans le transport des carcasses de viande

Risques sanitaires dans le transport des carcasses de viande
Extrait de l'article: A Lomé, la disponibilité quotidienne de la viande de petits ruminants sur le marché occupe une place importante dans la consommation des denrées d’origine animale de la population. Or, le transport de cette viande pour l’approvisionnement des...

A Lomé, la disponibilité quotidienne de la viande de petits ruminants sur le marché occupe une place importante dans la consommation des denrées d’origine animale de la population. Or, le transport de cette viande pour l’approvisionnement des marchés de consommation est marqué par de nombreuses défaillances. En effet, les pratiques de transport et les moyens utilisés sont non-conventionnels. A cause de l’absence d’engins de transport spécifique à cette catégorie d’aliments, les acteurs (bouchers restaurateurs, consommateurs) font recours aux moyens de transport non-conventionnels et selon leur convenance. Le plus souvent les taxi-moto communément appelés « zémidjan », les motos personnelles, les tricycles sont mis à contribution. Rarement les véhicules taxis ou personnels sont utilisés compte tenu des coûts liés aux transports et de leurs non-praticités comparé aux motos et tricycles. Seulement le conditionnement de la viande pratiqué dans ces types de transport ne garantit évidemment pas une bonne hygiène des viandes, qui sont très souvent en contact avec le milieu ambiant. Ce qui augmente les dangers telles que la poussière, la fumée des tuyaux d'échappement et les contaminations diverses pour la viande. Ces moyens de transports sont dépourvus de toutes les commodités que doit offrir un engin de transport de viande fraîche comme le stipulent les normes qui précisent l’utilisation des engins de transport isotherme, frigorifique ou calorifique munis d’équipements adaptés.

Manque d’hygiène dans le transport de viande de petits ruminants, « une épée de Damoclès au-dessus de la tête » de la population

La précarité des conditions de transports des viandes s’observe chaque jour au niveau des marchés, des lieux d’abattage, des lieux de vente et des lieux de préparation des denrées. Mais malheureusement, que ce soient les clients-consommateurs, ou les acteurs (bouchers restaurateurs, consommateurs) tous assistent impuissamment à l’expansion du phénomène. Il n’est pas rare de voir des carcasses de viandes transportées sur le dos ou directement au contact de vêtements crasseux couverts de sang frais et coagulé. Parfois ce sont des carcasses transportées à l’arrière de taxis-motos, de tricycles sans aucune protection ni support, les exposant ainsi à l'air poussiéreux et aux divers contaminants.  En outre, les engins utilisés par les bouchers servent aussi de transport d’autres produits alimentaires et non alimentaires (batteries, huiles de vidange) ; ces produits peuvent entrer en contact ou se déverser sur la viande lors du transport.

Ces conditions de transport occasionnent la souillure de la viande par des particules généralement visibles par les consommateurs. Ces particules pourraient mettre en danger leur santé en transmettant des germes telles que les salmonelles, responsables de graves typhoïdes et paratyphoïdes mais aussi de toxi-infections alimentaires chez l'homme. Ces germes provoquent des troubles graves comme la diarrhée violente et quelques fois sanglante, des nausées, des vomissements, de la fièvre, des douleurs abdominales, la chute de tension, l’hypothermie, des céphalées.

Des efforts doivent être faits par les autorités municipales et sanitaires pour mieux réguler ce phénomène afin de préserver la santé des populations.


 Des solutions adaptées pour un transport sain des viandes de Petits ruminants

Les solutions existent pour améliorer les conditions de transport des carcasses de viande. Au Nigéria par exemple, des bouchers de l’Etat de Gombe ont acquis de motos équipées de caisses en aluminium à l’arrière. Cette pratique peut inspirer les acteurs à Lomé. Mais il est nécessaire que les autorités s’impliquent davantage pour organiser les modalités de transport, faciliter la formation et le financement des acteurs. Aussi il faut que les acteurs soient mieux organisés.

Source : VSF-Suisse

Auteur
santé éducation
Rédacteur
Raymond DZAKPATA

A Lomé, la disponibilité quotidienne de la viande de petits ruminants sur le marché occupe une place importante dans la consommation des denrées d’origine animale de la population. Or, le transport de cette viande pour l’approvisionnement des...

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