Changer de matelas : Signes d’alerte

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Extrait de l'article: Un matelas ne dure pas des années. Mal de dos, réveils la nuit. Un bon soutien est indispensable pour éviter les douleurs et les problèmes au dos. Ainsi il est temps d’investir dans une nouvelle literie. Plusieurs signes doivent alerter de la nécessi

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Un matelas ne dure pas des années. Mal de dos, réveils la nuit. Un bon soutien est indispensable pour éviter les douleurs et les problèmes au dos. Ainsi il est temps d’investir dans une nouvelle literie. Plusieurs signes doivent alerter de la nécessité de le changer.

La plupart des Togolais laissent passer en moyenne plusieurs années avant de changer leur matelas et leur sommier, alors qu’il ne faut pas dépasser les 10 ans. Une literie neuve permet de mieux répartir les points de pression et limiter les micro-réveils. Mais peu importe le nombre d’années qui se sont écoulées depuis le dernier réaménagement de la chambre, il suffit de faire confiance à son bon sens et de prêter attention à certains signes pour savoir à quel moment il faut changer de literie.

Souffrir de troubles du sommeil

Au Togo, on estime que beaucoup de personnes sont concernées par des troubles du sommeil. « Si ces derniers peuvent être liés au stress, à une maladie telle que le syndrome des jambes sans repos ou encore à une consommation d’excitants, on envisage rarement le matelas comme une autre cause probable. Pourtant, une mauvaise literie peut bel et bien être l’un des facteurs de risque de troubles du sommeil », souligne  Germaine Abouya Adohoun-Anthony, Master en kinésithérapie au Centre National d'Appareillage Orthopédique (CNAO-Lomé). Le mauvais état d’un matelas peut être la cause unique d’un sommeil agité. On sait qu’il est temps d’en changer « quand on commence à mal dormir, que le sommeil est insuffisamment récupérateur et que l’on se sent fatigué au réveil, une fois que toutes les autres causes de mauvais sommeil ont été éliminées. Cela prouve qu’il est usé » indique Germaine Abouya Adohoun-Anthony. Une cause d’autant plus difficile à identifier que l’usure ne se fait pas en une journée : un matelas dure longtemps, donc le mauvais sommeil aussi. Les gens finissent malheureusement par s’y habituer.

Mal au dos

Quelqu’un qui, par exemple, a mal au dos au réveil ou pendant la nuit, ce n’est pas normal. « En effet, quand dormir devient un calvaire alors que cela est censé apporter détente et repos essentiels à la santé, c’est peut-être la faute au matelas qui n’assure plus correctement son rôle de soutien. Le corps va envoyer des signaux qui seront essentiellement des douleurs vertébrales et articulaires. On aura mal un peu partout, on aura des courbatures », explique la kinésithérapeute.

Par ailleurs, un sommeil perturbé et non réparateur a des effets potentiellement graves sur l’activité diurne notamment : D’après Germaine Abouya Adohoun-Anthony, « un matelas qui a fait son temps, c’est embêtant au-delà du fait qu’il ne soit plus confortable car il y a des conséquences à court, moyen et long terme liés au mauvais sommeil qu’il entraîne. On n’est pas en forme, on est somnolent ce qui est dangereux pour la sécurité, on a des problèmes de concentration, de mémoire, on est plus irritable, anxieux ». Cela peut même mener au surpoids, à des problèmes métaboliques, cardiovasculaires ou respiratoires, mais également accélérer le vieillissement.

Le matelas est très mou

Un matelas particulièrement mou est le signe qu’il s’affaisse et donc que le maintien du corps n’est plus assuré. « Or, des creux qui apparaissent un peu partout sur la surface du matelas provoqueront des douleurs et à terme des déformations, mais pas que : On s’enfonce dedans, ce qui fait que l’on n’arrive plus à bien bouger ou à se retourner. Cela peut aller jusqu’à entraîner une gêne respiratoire. Comme on est replié sur soi, le thorax et l’abdomen se retrouvent dans une mauvaise position », révèle la spécialiste.

Le matelas est trop ferme

Ni trop mou, ni trop ferme : en matière de matelas, le corps n’aime pas les extrêmes. « Car un matelas excessivement rigide entraînera un manque de confort qui aura des répercussions sur le sommeil: Quand on est allongé sur le dos, il faut que les points d’appuis (la tête, entre les omoplates, le sacrum et les talons), soient répartis. Or, quand on s’appuie trop longtemps sur une surface dure, il va y avoir localement sur ces points de pression un manque de vascularisation, des tensions vont s’accumuler », explique la kinésithérapeute. On va se retrouver à changer de position très régulièrement au cours de la nuit pour enlever les points d’appuis.

Des allergies apparaissent ou s’accentuent

Nez qui coule, yeux qui pleurent, éternuements à répétition. Les allergènes auxquels on impute ces symptômes sont les acariens. La kinésithérapeute au CNAO montre que « ces petites bêtes qui aiment la poussière et l’humidité trouveront leur bonheur dans le matelas qui en est rempli. Un vrai problème, qui nécessite d’envisager de changer de matelas dès lors que les symptômes persistent ». Une fois en possession du nouveau matelas, prévenir l’allergie aux acariens en adoptant une bonne hygiène : Il faut aérer son matelas régulièrement et le mettre au soleil car les acariens ont horreur de l’air renouvelé, de la sécheresse et du soleil. C’est ce qui va favoriser sa longévité car cela évitera qu’il conserve l’humidité, conséquence du corps qui transpire pendant la nuit.

Bien choisir son matelas

Il existe différents types dans le marché et faire un bon choix de qualité va permettre de le conserver au maximum sous un bon état.  Germaine Abouya Adohoun-Anthony conseille : « Avec un matelas de qualité, bien entretenu par aération, la conservation dans un bon état est possible pour de longues années. Pour une bonne durée de vie, la qualité doit être jointe au choix d’un bon sommier. La qualité du sommier est également déterminante pour maximiser le confort, mais aussi augmenter la durée de vie du matelas ». Le matelas et le sommier sont le véritable tandem pour réaliser un confort optimal pour plusieurs années d’utilisation.

Abel OZIH